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pour échapper aux amendes, ces automobilistes cachent leur plaque d’immatriculation

Par

Inès Cussac

Publié le

28 octobre 2024 à 6h50

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Un simple chiffon ou un morceau de ruban adhésif suffit à passer entre les fissures. Ces dernières années, cette pratique s’est répandue chez les conducteurs de deux-roues, de camions et de voitures qui échappent ainsi aux contrôles de stationnement à Paris. La lecture automatisée des plaques d’immatriculation (LAPI), introduite dans la capitale depuis 2018, a des limites.

« Les textes législatifs ont été rédigés avant le système LAPI », prévient Me Sébastien Dufour, spécialiste du droit automobile. Sur TikTok, cet avocat au barreau de Paris dénonce notamment les dérives de ce mode de contrôle.

Automatisation du contrôle

À Paris, les voitures équipées de caméras pour surveiller le stationnement ne peuvent pas détecter les plaques cachées. Et si l’agent au volant s’en aperçoit, il n’est pas autorisé à lâcher le volant pour retirer l’élément perturbant le contrôle.

Tout le problème vient de l’automatisation de ce système de verbalisation. Avant, avec les bigorneaux, ces problèmes n’existaient pas.

Me Sébastien Dufour
Avocat au Barreau de Paris, spécialiste de la défense des automobilistes

La surveillance du stationnement est privatisée depuis six ans. Auparavant, des agents municipaux appelés « ASVP » parcouraient les rues pour imposer des amendes. L’automatisation de la mission a permis à la Ville d’augmenter l’efficacité des audits. En 2010, environ 200 000 amendes ont été prononcées à Paris contre 3 millions d’amendes en 2020.

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Interprétation de la loi

Pour l’avocat parisien, la faille réside aussi dans l’interprétation du texte de loi qui dit « comme nous le souhaitons ». Selon le Code de la route, il est interdit de conduire sans plaque d’immatriculation, en la cachant ou avec de fausses informations. Cependant, aucun texte ne pose la question véhicules garés.

Bien que le droit puisse évoluer sur le sujet, Me Sébastien Dufour rappelle qu’entre théorie et pratique, la réalité des faits peut présenter de nouvelles limites. « Si on peut infliger une amende aux voitures en stationnement, on peut aussi ’embêter’ les autres, en mettant du scotch sur leur plaque d’immatriculation pour qu’ils reçoivent une amende », illustre l’avocat.

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