Grégory Baugé a annoncé dimanche qu’il quittait son poste d’entraîneur français de sprint après le double échec aux JO et aux Championnats du monde de cyclisme sur piste.
« J’ai alerté la fédération il y a quelques semaines. J’avais envie d’évoluer dans mes missions pour être davantage axé sur la détection”, a déclaré l’ancien quadruple champion du monde lors de la dernière journée des Mondiaux à Ballerup, au Danemark.
Pour la première fois depuis 1990, la France termine les Championnats du monde sans médaille ni même en finale de sprint. Le collectif de Grégory Baugé avait complètement raté son rendez-vous olympique cet été – aucune médaille pour la première fois depuis 1992 – et de fortes tensions étaient apparues entre les coureurs et la direction.
Les tensions au sein de l’équipe de France ne se sont pas apaisées au Danemark, bien au contraire. Mercredi, après l’élimination dès le premier tour en vitesse par équipes, bastion traditionnel français, les coureurs ont demandé de « tout changer ».
“L’objectif n’a pas été atteint, puisque l’objectif était de gagner”, a répondu Baugé dimanche. Mais ce qui me déplaît, c’est de voir des athlètes qui ne prennent pas leurs responsabilités. La fédération reconnaîtra aussi ses défauts, mais quand on est un sportif de haut niveau, avant de regarder ailleurs, il faut être capable de se regarder dans le miroir. »
Florian Rousseau a constaté dimanche que “le sprint n’était pas au rendez-vous” aux Jeux, et que “chacun a ses responsabilités, le staff et les athlètes”. Mais il a aussi tenu à exprimer sa solidarité avec Baugé « qui a pleinement rempli sa mission de soutenir l’équipe jusqu’aux Jeux ».
Il a également annoncé que “les athlètes sont convoqués par la Direction technique nationale” lundi et que des annonces étaient prévues immédiatement, notamment la nomination d’un entraîneur chargé d’assurer l’intérim.
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