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Des indépendantistes de la Nazione bloquent l’entrée de Travail à Bastia

Après une occupation paisible des locaux de l’enseigne Leroy Merlin il y a une semaine à Ajaccio, Nation poursuit ses actions de terrain sur le thème de l’emploi. Ce samedi 19 octobre, des militants du parti indépendantiste ont muré l’entrée des locaux de Travail (anciennement Pôle emploi) située dans les quartiers sud de Bastia.

Une action symbolique (l’agence est fermée samedi) par laquelle ils entendent dénoncer « la politique de l’emploi menée en Corse par France Travail, véritable relais institutionnel pour la décoration des emplois ».

Dans un texte lu par son porte-parole, Jean-Philippe Antolini, Nazione dément vouloir « s’opposer aux travailleurs en fonction de leur origine », mais souligne que “Dans les procédures de recrutement, France Travail orchestre la décorisation des emplois et favorise ainsi une colonisation de peuplement qui ne dit pas son nom.”

800 millions de Chinois…

Une « politique » qui aurait pour effet de modifier profondément la population insulaire et, avec elle, la nature des relations sociales. « Les conjointes des gendarmes ou des policiers qui arrivent ici trouvent facilement du travail, tout comme d’autres fonctionnaires attirés par le soleil, les plages et – fait nouveau – par la sécurité de nos rues », assure le parti. La langue corse est ainsi interdite dans les échanges et on voit des Corses invités à épeler leur nom de famille par des personnes complètement fermées à notre culture.

Pour les indépendantistes, ces bouleversements ont atteint des proportions inacceptables. « Il y a trente ans, il y avait 250 000 habitants sur l’île, continues Jean-Philippe Antolini. Nous sommes aujourd’hui 350 000. Cela représente une augmentation démographique de 42%, exclusivement liée aux flux migratoires. Par rapport à la population chinoise, cela correspondrait à une croissance de 800 millions d’habitants. Personne ne peut accepter cela.

Pourtant, assurent les militants de Nazione, des solutions concrètes existent. Parmi les exemples cités, un accord d’entreprise signé en 2019 aux Chemins de Fer de la Corse qui favorise l’embauche de salariés Corsophone. Une raison de plus pour affirmer que “Il faut que cesse la politique néfaste et discriminatoire menée par les services de l’Etat et par certains chefs d’entreprise, et qu’une priorité d’embauche pour les Corses soit mise en place.”

Une revendication que le parti entend continuer à défendre dans les prochains jours, si nécessaire « en créant les conditions d’une mobilisation contre les pratiques coloniales, quels que soient les secteurs économiques concernés, les intérêts associés et les circuits de recrutement à l’œuvre. »

Contactée par nos soins, la direction régionale de France Travail n’a de son côté souhaité faire aucun commentaire.

 
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