à Guerville, nous traitons également les déchets pollués des chantiers

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Le changement climatique oblige notamment l’ensemble du monde industriel à repenser ses modes de production. Les entreprises du secteur de la construction ne sont pas épargnées.

Geocyle, filiale du groupe Lafarge au service de l’économie circulaire, a ouvert début 2024 une déchetterie à Guerville (Yvelines) pour les entreprises intervenant sur les chantiers, principalement dans l’Ouest francilien.

« Devenez un fournisseur de solutions pour le secteur de la construction et travaux publics » : tel est l’objectif de Geocyle, selon son directeur général Frédéric Quero.

Une première nationale

Le 10 octobre 2024, l’entreprise a organisé une visite pour la presse et ses entreprises partenaires de ses première plateforme dédiée au traitement des déchets et des terrains pollués venus des chantiers de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) jusqu’en Normandie en passant par Mantois.

« Une quinzaine de sites comme celui-ci ouvriront à terme en France autour des sites Lafarge, comme à Toulouse (Haute-Garonne), Laval (Mayenne) ou Marseille (Bouches-du-Rhône). »

La troisième vie du site

L’ancienne carrière de craie, jouxtant immédiatement le nouveau viaduc routier de l’A13, a déjà abrité un site d’enfouissement non pollués provenant des chantiers du Grand Paris. « La volonté du groupe est de baisser le volume décharge sans valeur ajoutée », assure Loïc Leuliette, directeur de la communication de Geocyle.

Soumis à un arrêté préfectoral, le site nouvellement créé accueille les camions, notamment ceux réputés non conforme pour la mise en décharge. « Nous avons une équipe d’experts. Ils interviennent lors de la réception pour analyser et traiter le contenu des camions », explique Frédéric Quero.

Des déchets aux matériaux de construction

Pour que « les déchets deviennent une matière », Geocyle déploie une procédure qui peut durer jusqu’à un an. Cela va du criblage (tri par taille et type de matériaux – NDLR) au traitement chimique par inertage, en passant par le traitement biologique des terres polluées.

« Nous avons amélioré la dégradation naturelle des substances polluantes, comme les hydrocarbures, en favorisant le développement des bactéries présentes dans le sol. »

« En cas de forte pollutionle processus peut être accéléré grâce à des drains reliés à un grand ventilateur créant une dépression favorisant l’entrée de l’oxygène. Nous pouvons également apporter des nutriments avec du compost et de l’eau en arrosant », poursuit-il.

Le défi de l’économie circulaire

Geocycle revendique enfin son mailage territorial permettant le développement d’une économie circulaire écologiquement et économiquement vertueuse. «Dès qu’un matériel parcourt plus de 30 km en camion, le coût du transport dépasse la valeur de la marchandise déplacée», explique Loïc Leuliette.

Ambition : 100% béton recyclé

Dans sa stratégie de décarbonation, le groupe poursuit l’objectif de produire du béton 100% recyclé dans les années à venir.

« Aujourd’hui, nous proposons du béton avec environ 10 % de matériaux recyclés »

« Nous menons également une expérimentation à Gennevilliers où deux immeubles d’habitations sociales ont été construits en béton dans lequel le ciment, les pierres et le sable sont des produits de réutilisation. » Le groupe s’est donné dix ans pour évaluer la solidité de sa réalisation.

« Nous vivons une révolution commune à l’ensemble du secteur industriel qui ne fait que commencer, a déclaré Frédéric Quero dans son discours. La transition écologique sera encore longue. »

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