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Le troisième lien est mort, vive le « nouveau lien inter-fleuve » !

La ministre Geneviève Guilbault a présenté vendredi matin le « nouveau lien inter-fluvial entre les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches » pour le transport routier proposé par le gouvernement Legault.

Bref, encore une autre version du… troisième lien.

Le gouvernement va maintenant étudier le marché mondial pour voir quelles entreprises et consortiums seraient intéressés à s’impliquer dans le mégaprojet routier.

La conférence de presse a annoncé le lancement d’un avis d’intérêt international pour valider le marché et déterminer son intérêt pour le projet et la méthode de mise en œuvre « collaborative » préconisée.

Voici les prochaines étapes établies vendredi :

  • Jusqu’à début 2025 appel à intérêt, interviews et analyses
  • Jusqu’au printemps 2025 lancement de plusieurs appels d’offres (services professionnels et accompagnement)
  • Printemps 2025 dépôt de l’avis de projet au ministère de l’Environnement
  • Jusqu’à l’automne 2025 préparation du concept de référence (exigences de base du projet)
  • Début 2026 appel de qualification
  • Milieu 2026 appel à propositions
  • Début 2027 signature du contrat et lancement de la phase de développement

Les fruits de cette première approche devraient mûrir d’ici l’été 2025, lorsque le corridor sera identifié, c’est-à-dire l’endroit exact où l’on souhaite construire la nouvelle liaison inter-fleuve. Par exemple entre Pointe-Lévy et Beauport. Mais nous ne parlons pas encore d’un itinéraire précis.

Le centre-ville n’est pas exclu non plus. L’espace possible se situe entre les ponts actuels et la pointe ouest de l’Île d’Orléans.

En fait, presque rien n’est exclu. Même la possibilité de construire un tunnel. Ou encore de faire passer le tramway sur le futur pont.

Il faudra cependant attendre pour avoir une idée du prix et d’un calendrier de réalisation du projet. Québec espère signer un éventuel contrat en 2027.

L’année qui suivra les prochaines élections générales québécoises.

Ajuster la recette

La méthode de mise en œuvre « collaborative » choisie, telle que permise par le projet de loi 62 du ministre Jonatan Julien, permettra d’économiser du temps et de l’argent, assure le gouvernement.

L’intérêt est là, assure l’équipe du ministère des Transports et de la Mobilité durable. Il s’agit désormais de faire « des ajustements à notre recette », résumons-nous, avant de lancer de véritables appels d’offres.

Après l’appel à qualifications, un maximum de trois soumissionnaires seront sélectionnés pour l’appel à propositions.

Même si l’appel d’intérêt se fait à l’international, rien n’empêche les entreprises québécoises de soumissionner.

Depuis 2018, 34,4 millions de dollars ont été dépensés en études et analyses pour le projet du troisième lien, matériel qui sera utilisé dans cette nouvelle version du projet.

Le bureau de projet de la nouvelle liaison Interrives existe toujours et emploie 12 personnes à temps plein. Plus 80 personnes impliquées d’une manière ou d’une autre, provenant de neuf autres départements ou organismes.

Soulignons le contraste avec l’annonce mercredi de la lettre de mandat du projet de tramway, faite lors d’une simple mêlée de presse, accompagnée d’un document PDF envoyé par email.

 
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