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les enjeux des élections municipales en Flandre

“Miracle”

Car ce 13 octobre, le cordon sanitaire, empêchant l’extrême droite de participer au pouvoir, est menacé. “Il est difficile de prédire une issue, mais la chance existe. Ce serait un miracle si le cordon sanitaire n’était rompu dans aucune des 285 communes après le 13 octobre″confirme Carl Devos, politologue à l’Université de Gand. La plupart des partis flamands ont cependant des instructions claires : pas d’alliance avec l’extrême droite.

Plus, “certaines divisions locales peuvent ne pas suivre les instructions »insiste Carl Devos. C’est notamment le cas à Roulers, où la tête de liste N-VA n’a pas complètement fermé la porte au Vlaams Belang, malgré les indications de Bart De Wever.

Autre scénario avancé par le politologue : une alliance entre le Vlaams Belang et les listes locales.sans réelle affiliation à des partis nationaux, et qui n’ont donc pas adhéré au cordon santé« . C’est ainsi qu’à Middelkerke, commune côtière voisine d’Ostende, l’actuel bourgmestre, Jean-Marie Dedecker, n’exclut pas un accord avec le Vlaams Belang s’il venait à perdre sa majorité absolue. Un cas qui pourrait se reproduire dans d’autres communes selon Carl Devos.Il est certain que là où le Vlaams Belang pourrait apporter des voix pour aider une liste locale à obtenir la majorité, ce parti pourrait proposer un prix suffisamment bas pour que Tom Van Grieken puisse enfin atteindre son objectif de participation politique.»

Le Vlaams Belang sur les manœuvres ?

D’autant plus que les règles politiques en Flandre donnent au premier parti le droit d’initiative dans les négociations pendant deux semaines. Là où le Vlaams Belang vient en premier »,les autres parties devront discuter avec nous » » a déjà clamé Tom Van Grieken, affirmant également que le «le cordon antidémocratique est sur le point d’exploser.

Enfin, dans le dernier scénario envisagé par Carl Devos, le Vlaams Belang n’a même pas besoin d’alliés qui briseraient ou non le cordon sanitaire. “On ne peut exclure que le Vlaams Belang obtienne la majorité absolue dans certaines communes.» On peut notamment citer Ninove, où le Vlaams Belang a obtenu 40 % des voix lors des élections municipales de 2018.

Mais le politologue estime toujours que le parti d’extrême droite devrait faire pire que lors des élections de juin. “Elles vont croître par rapport à 2018, mais certainement moins performantes qu’en juin car la qualité de certaines listes locales est assez faible.»

Avec 40% des voix en 2018, Guy D’Haeseleer veut briser le cordon sanitaire à Ninove avec sa liste Vlaams Belang, rebaptisée pour l’occasion Forza Ninove. ©Belga

Trois mois seulement après le 9 juin, répétez. Si des listes communes ou des listes avec des candidats de partis différents compliquent une analyse parti par parti, certaines tendances peuvent être observées selon Carl Devos. La première étant la probable (petite) défaite du CD&V, qui était le parti le plus important aux élections municipales de 2018 avec le plus grand nombre de maires. Mais leur discours sur le «Flandre rurale » ne fonctionne plus selon le politologue. La première place reviendrait »probablement à la N-VA, qui continue de se développer au niveau local ».

Pour l’Open VLD, la météo n’est pas au rendez-vous. Après la déroute du 9 juin, «on s’attend à ce qu’ils ne soient pas en mesure d’inverser la tendance« . Quant au PVDA, dont le bilan à Zelzate n’est pas «ni révolutionnaire ni catastrophique »Devos ne les voit pas accéder à de nombreuses majorités. Du côté des écologistes, Groen va sans doute perdre quelques plumes, »mais nous devons garder un œil sur leurs performances à Gand et à Anvers.». Enfin, le Vooruit devrait, comme en juin, être le troisième parti. Les socialistes pourraient faire partie de plusieurs majorités, car des rumeurs de pré-accords avec la N-VA circulent.


Bart De Wever demande un soutien en matière de défense aérienne dans le port d’Anvers

Maire d’Anvers depuis 2013, Bart De Wever pourrait bien voir les choses se compliquer dans sa ville. Alors qu’il y a encore un an, beaucoup le pensaient vainqueur, la donne a changé.

En cause : la popularité grandissante du PVDA, nom néerlandophone du PTB, et de sa tête de liste : Jos D’Haese. Après avoir obtenu plus de 20% des voix aux élections du 9 juin, devenant ainsi le deuxième parti à Anvers, le PVDA veut poursuivre sa croissance. Et selon certains sondages, il serait en passe de dépasser les 20 % ce 13 octobre également.

Bart De Wever devrait cependant pouvoir conserver son écharpe de maire. Car un front de gauche ne semble pas, à l’heure actuelle, être sur la table. Les socialistes flamands du Vooruit ont pris leurs distances, craignant pour «prospérité et économie » de la ville. Même son de cloche chez Groen, où la tête de liste estime que PVDA est «une fête à deux visages.

Le président de la N-VA devra aussi potentiellement faire un choix. Car entre la mairie de « sa » ville et le poste de Premier ministre, son cœur semble vaciller.

 
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