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«On voit monter la colère», Yvon Pellet s’inquiète de la crise du vin

Le vice-président chargé de l’économie agricole et du développement rural du département de l’Hérault Yvon Pellet ouvrira ce vendredi 11 octobre le comité de pilotage du projet agricole départemental Hérault 2030 dans un contexte très difficile pour la seconde économie du département : viticulture.

Quel est le contexte mondial de la viticulture ?

C’est très compliqué, surtout avec des récoltes difficiles et des prix qui n’augmentent pas, notamment pour les rouges. Le déracinement en vue signifie diversification pour les uns, abandon pour les autres. Et cela va être très compliqué pour des caves coopératives avec des volumes en baisse mais des frais fixes qui restent les mêmes. Il existe une réelle inquiétude face aux coûts qui deviennent insoutenables pour de nombreux viticulteurs.

La colère grandit, on le voit avec la Coordination Rurale…

En plus de cela, il y a aussi les Jeunes Agriculteurs, la FDSEA, la Confédération Paysanne et les élections à la Chambre d’Agriculture qui se profilent et qui ne font qu’empirer un peu la situation. Mais la réalité économique induit automatiquement le mécontentement et on voit monter la colère. Après les manifestations du début de l’année, les résultats concrets ont été trop peu nombreux, sans parler des retards qui ont suivi la dissolution.

Y a-t-il des raisons d’espérer ?

Pour cela, il faudrait que le marché soit moins atone et que les commerçants et la grande distribution reviennent à la raison. Il faut espérer que les déracinements ne seront pas massifs et ensuite croire aux jeunes qui arrivent, même si certains sont désespérés et envisagent une reconversion. Mais là aussi, cela n’est possible que dans les lieux irrigués car sans eau, seules poussent les vignes et les cactus.

Que peut faire le Département pour traverser cette crise ?

Nous travaillons sur les questions d’irrigation avec trois projets de réservoirs d’eau en cours ; nous travaillons beaucoup sur la promotion, sur l’œnotourisme. Nous travaillons sur la diversification pour soutenir les vignerons. Nous sommes dans les cellules de crise mais nous ne pouvons pas tout faire. Nos finances sont également limitées. Mais nous y mettons des moyens et du cœur car cela représente une économie majeure, 2e du PIB du Département derrière le tourisme, mais la vigne est aussi ce qui structure nos paysages et organise notre espace et notre environnement.

 
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