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Les médecins de cette commune de Loire-Atlantique réclament des mesures pour leur sécurité

Par

Cathy Ryô

Publié le

9 oct. 2024 à 16h58

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Dimanche 29 septembre 2024, un médecin a été violemment agressé par un patient à Bouaye, au sud de Nantes, lors d’une clinique médicale. Un acte qui a fortement ébranlé le corps médical, notamment les professionnels guérandais qui ont alerté les élus. Ils demandent des mesures pour assurer leur sécurité au centre d’accueil et de soins permanents de Guérande.

« La limite a été franchie »

« La limite a été dépassée. La profession a été choquée par cette violente agression. Cette tragédie doit nous concerner tous. Si rien n’est fait pour leur sécurité, il n’y aura plus de médecins libéraux pour assurer la continuité des soins », a déclaré le docteur Gilles Reignier, sollicité par l’Écho de la Presqu’île.

Médecin à Guérande depuis 2016, il est l’ancien président des Caps (centre d’accueil et de soins permanents) de Guérande et actuel vice-président de l’Association départementale des soins permanents.

Aucun incident à Guérande mais…

Si à Guérande aucun incident notable n’a été signalé depuis la création des Caps en 2008, l’agressivité de certains patients peut mettre en danger les médecins.

« Dès la création de Caps, nous avons demandé un interphone vidéo car les locaux sont certes dans l’enceinte de l’hôpital intercommunal, mais loin des services hospitaliers », indique Gilles Reignier, qui veut aller plus loin.

Des mesures, rapidement

Nous demandons des visites régulières de la police et un bouton d’alerte, sous le bureau, directement relié à la police.

Gilles Reignier doctor in Guérande.

Des mesures qu’il souhaite mettre en place rapidement, soutenu en ce sens par Nicolas Criaud, président de l’agglomération de La Baule/Guérande, Capatlantique.

« La sécurité pose question »

Dans un communiqué, Nicolas Criaud, qui est également maire de Guérande, rappelle que Caps de Guérande « accueille des patients de tout le territoire, notamment le soir, face au manque de médecins et à la difficulté d’obtenir des rendez-vous médicaux. La sécurité des lieux où les médecins généralistes sont de garde, le soir et le week-end, pose question. Les médecins travaillent seuls, tard dans la nuit, et ne disposent d’aucun moyen de sécurité en cas d’attaque.»

« Il est urgent d’agir »

Nicolas Criaud demande aux pouvoirs publics « de répondre à ce problème en trouvant des solutions pour garantir que les médecins puissent exercer leur mission auprès des résidents en toute sécurité ».

Il interpelle le ministère de la Santé, pour que « dans un contexte de pénurie de professionnels de santé », ses services aillent à la rencontre des « représentants des médecins généralistes de notre territoire. Il est urgent d’agir pour protéger une profession en proie aux maux de notre société.

Droit de rétractation

Le sujet de la sécurité des soignants dans les centres de soins « n’est pas nouveau », assure Gilles Reignier.

Mais il est urgent d’y remédier. L’attaque contre notre collègue est un véritable signal d’alarme. Depuis le 29 septembre, en Loire-Atlantique, les médecins font valoir leur droit au retrait. Ils ne fourniront plus ces horaires.

Gilles Reignier doctor in Guérande.

Après les réunions de crise, les actions

Ce n’est pas le cas à Guérande mais cette possibilité ne peut être exclue : « personne ne veut en arriver là, mais on peut comprendre la décision de certains collègues ».

Suite à l’attentat du 29 septembre 2024, l’Agence régionale de santé a initié plusieurs réunions de crise et des échanges ont eu lieu avec le directeur de cabinet du préfet.

Le médecin guérandais, comme ses confrères, attend désormais des mesures.

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