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ce bar où les Américains votent à Paris, avec un résultat souvent équitable

Bienvenue au Harry’s Barau centre de Paris. Jusqu’au 4 novembre 2024, les expatriés et touristes américains peuvent participer à un « vote de paille ». Une tradition qui se perpétue depuis 100 ans à chaque élection présidentielle aux Etats-Unis.

Tout sourire devant les caméras, le premier à glisser son bulletin dans l’urne en bois installée sur le bar, était cette année une célébrité : l’écrivain Douglas Kennedy (L’Homme qui voulait vivre sa vie, La Poursuite du bonheur).

Ce bar exigu aux murs lambrissés d’acajou est l’un des principaux lieux de rendez-vous des Américains à Paris. Expédié en morceaux depuis New York, avant d’être minutieusement reconstruit à Paris, il fut dès la première moitié du XXe siècle le repaire de personnalités littéraires telles qu’Ernest Hemingway et F. Scott Fitzgerald.



« C’est un honneur et en plus, j’ai été la première personne après Douglas Kennedy, qui est plus connu que moi, donc c’est sympa, je suis fier, je suis heureux et puis curieux de voir » les résultats, a déclaré à l’AFPTV Steven Sampson, critique littéraire américain résidant dans la capitale française. pendant longtemps » mais a participé pour la première fois au « vote de paille ».

Deux cocktails spéciaux

La seule condition pour participer est de détenir un passeport américain. Chaque électeur reçoit un bulletin de vote où il doit cocher son candidat préféré, la démocrate Kamala Harris ou le républicain Donald Trump, qui concourront le 5 novembre pour la fonction suprême. Les participants reçoivent ensuite un petit autocollant « J’ai voté », comme aux États-Unis.

Et pour chaque élection, un cocktail est spécialement créé pour représenter chacun des deux candidats. Cette année, le « Trumpet » et le « Kamala Harry’s Bar » sont à l’honneur.

Le gérant du Harry’s Bar, Franz-Arthur Mac Elhone, perpétue ainsi une tradition initiée par son arrière-grand-père Harry Mac Elhone en 1924, lorsque les Américains expatriés dans la Ville Lumière voulaient avoir leur mot à dire – même symbolique – dans l’élection de leur président. “ Ils ne pouvaient pas voter à Paris, ils ne pouvaient pas voter parce que les « absents » n’existaient pas, ce qu’on appelle en France le mandataire », dit Franz-Arthur Mac Elhone. “Alors il s’est dit “on va en faire un parti (…) et on va créer une fausse élection, une élection de paille, un vote de paille”.”

Un vote (très) souvent équitable

La fierté du Harry’s Bar ? Le vrai vote a toujours confirmé celui du Harry’s Bar, à trois exceptions près, en 1976, 2004 et 2016. » C’est une tradition intéressante, ils n’avaient pas toujours raison, mais ils avaient plus souvent raison que tort. », raconte à l’AFP Timothy Zeller, un touriste américain de passage à Paris. “ J’espère que tout le monde votera pour Kamala, j’espère qu’ils voteront ici et en Amérique. »

Le résultat final sera dévoilé le 5 novembre, jour du scrutin aux Etats-Unis, lors d’une « grande soirée électorale », promet Harry’s Bar.

 
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