Publié le 7 octobre 2024 à 19h48 / Modifié le 7 octobre 2024 à 19h50
« Ce que j’ai fait est inacceptable », « me dénoncer a été une libération », « j’ai beaucoup de mauvais souvenirs du mal que j’ai fait ». Au premier jour de son procès, G.*, ancien gestionnaire de fortune indépendant basé à Genève, n’a pas cherché à minimiser les dégâts qu’il a infligés à une douzaine de clients entre 2011 et 2019. S’appuyant sur les récits des uns pour nourrir les autres (tandis que les soulageant), le quinquagénaire d’origine turque est accusé d’avoir détourné plus de 10 millions de dollars afin de cacher des pertes sur des investissements, mais aussi pour des dépenses personnelles. G. doit répondre d’escroquerie et de faux en valeurs mobilières devant le tribunal correctionnel, ainsi que de gestion déloyale, aspect qui sera abordé lors de son procès, qui se tient cette semaine.
Cette affaire contient un grand classique de la gestion de fortune : les clients subissent des pertes sur leurs placements, ici à cause de la situation économique, mais leur gérant n’ose pas le leur dire et commence à prélever de l’argent sur d’autres comptes afin de boucher les trous.
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