A Beauvais (Oise), la rue Abbé Pierre s’apprête à changer de nom, tout comme l’arrêt de bus et le centre de solidarité. Le maire Franck Pia a pris cette décision après des révélations sur des violences sexuelles dénoncées par 24 femmes entre les années 1950 et 2010. « Il fallait encore réagir face à toutes ces malheureuses victimes de l’abbé Pierre. Pour cela nous avons contacté Emmaüs, auprès du président départemental, qui a également confirmé notre décision. Donc du coup, j’ai décidé qu’on forme un groupe de travail, des élus qui décideront de s’impliquer dans ce groupe pour faire des propositions”, indique l’élu à France Bleu Picardie.
« Cela ne remet pas en cause tous les actes qui ont été posés par l’abbé Pierre et c’est pourquoi nous sommes tristes et mécontents de cette situation. Mais à un moment donné, par respect aussi pour ceux qui ont subi cela, je pense qu’il est nécessaire de prendre une telle décision», poursuit Franck Pia. Autres communes avait déjà décidé de retirer le nom de l’abbé Pierre de l’espace public depuis les révélations.
A Camon la fresque doit aussi disparaître
A Camon, près d’Amienscette fois, les photos et images de l’Abbé Pierre seront prochainement retirées de la communauté Emmaüs, pour suivre les instructions d’Emmaüs France. « Il va falloir repeindre cette image, voire la cacher. Nous ne savons pas trop comment faire, pensons-nous, mais il faut que ce visage disparaisse des communautés. Nous n’avons pas beaucoup de choix, nous ne pouvons pas cautionner ce qui a fait l’Abbé Pierre. Cette connexion, ce lien entre Emmaüs et l’Abbé Pierre va disparaître.», confie Pascal Orillard, le community manager.
« Ici, de nombreux compagnons ont connu l’abbé Pierre. Il est venu plusieurs fois dans la communauté. »poursuit le gérant. “Ce n’est pas facile pour tout le monde, mais bon, on est là pour faire du bien autour de nous, on est là pour accueillir les personnes en difficulté, donc on continue notre travail.”
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