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« Des légumes quand j’étais petite ? Presque jamais !

Grande, mince, son visage sculpté et son regard sombre captivent : elle se fait remarquer à 18 ans et devient mannequin. Paris, Milan, Madrid, Hong Kong, Tokyo, Chine : pendant 5 ans elle voyage, pose, défile sur les podiums. A cette époque, la nourriture avait déjà une grande place dans sa vie : mais pas pour le mieux… »J’avais tout le temps faim, ça faisait partie de moi», dit Pascale Naessens lorsqu’elle pense à sa jeunesse.

S’effondrer et aimer le mariage

La grande brune a remporté le concours Miss Belgique en 1989 à son retour au pays. Puis débute comme présentateur TV en 1991 sur la chaîne VTM. C’est là qu’elle rencontre son futur mari, le très populaire producteur et présentateur Paul Jambers. Leur mariage en 1993 en a fait un « Bekennde Vlaming » très médiatisé et très apprécié du public.

Bien manger en s’amusant : le nouveau livre de Pascale Naessens pour des plats sains et délicieux

Le couple très médiatisé, Pascale Naessens et Paul Jambers, en 2004. ©Belga

L’hôte est également un touche-à-tout doué. La céramique est une passion qui l’amènera à réaliser ses arts de la table pour Serax. Quant à la nourriture, d’obsession, elle deviendra « changeante » pour le mieux. “Comme beaucoup, j’étais accro aux glucides rapides, aux aliments transformés, vite avalés« Le pain, les frites ou les chips sont ses réconforts, suivis de moments de lenteur et de mal-être. Forte d’esprit, Pascale commence à chercher des réponses nutritionnelles pour comprendre ce qu’elle ressent.cette faim insatiable qui la conduit à un inconfort constant« . En 2010, elle avait déjà mis en œuvre sa solution : offrir à son corps « autre chose d’aussi bon en termes de saveurs mais de bien meilleur en termes d’apport nutritionnel ».

“J’ai arrêté d’y penser tout le temps.”

Il s’appuie en quelque sorte sur le régime méditerranéen : de bons gras, beaucoup de légumes, peu de glucides et rien d’interdit : viande, poisson, produits laitiers, fruits sont au menu. « J’ai commencé à incorporer des noix et davantage de matières grasses dans mes plats comme l’huile d’olive, l’huile de coco, etc. Et petit à petit, j’ai arrêté de penser à la nourriture. Je n’avais plus faim mais surtout je me sentais bien, en forme, délivrée», se souvient-elle.

Pascale Naessens ne s’érige pas en modèle, son premier livre sorti en 2011 « Ma Cuisine naturelle » explique les bases d’une bonne alimentation et propose des recettes simples mais faciles à réaliser pour des plats colorés et savoureux. L’approche était innovante à l’époque ; intérêt, immédiat. Et le bien-être est au rendez-vous. A l’image de son succès depuis 14 ans.

Le régime cétogène : arrêtez de penser aux calories et mangez gras !

Un nouveau livre, uniquement axé sur le « Plaisir » et la fantaisie

Le nouveau livre de l’auteur de livres de cuisine santé. ©DR

Cuisiner à la maison est le même défi que cuisiner pour votre restaurant. Pour les cuisiniers de tous les jours, ce n’est pas si simple… tous les jours ! “C’est un défi de mettre sur la table des plats frais qui rendent nos proches bien nourris, enthousiastes et heureux !», sourit Pascale Naessens, phénomène belge de l’édition de livres de cuisine tant elle connaît un succès toujours croissant.

Avec son nouveau livre, cette gourmande a souhaité partager son plaisir de cuisiner avec ses amis. “On me dit souvent que c’est comme un restaurant, mais avec le chef à table ! Je me suis prêté au jeu en imaginant ce que j’allais proposer dans le petit restaurant que j’avais toujours en tête», résume-t-elle.

Les plats au four sont à l’honneur, tout comme les ragoûts et ceux qui prennent au maximum 25 minutes à préparer. Pour profiter de la compagnie plutôt que de stresser seul en cuisine. Les 80 « assiettes » de « Chez Pascale » sont alléchantes et, comme toujours, d’une simplicité étonnante. Garanti d’être en bonne santé et d’un poids idéal et stable.

Pascale Naessens sort son 2ème tome de Ma Cuisine aux 4 ingrédients : « La créativité vient de la restriction »

“Chez Pascale” semble totalement différent de vos autres livres : c’est beaucoup moins “scientifique” et bien plus dans une ambiance bistrot”…

C’est vrai que j’ai presque toujours fait une préface sur les avancées scientifiques en matière de nutrition. Les relations entre alimentation et santé me fascinent : depuis 25 ans, je veux tout savoir, au départ, pour mon bien ! J’ai donc beaucoup lu et rencontré des chercheurs, des médecins, des pionniers de la nutrition, en Belgique et dans le monde. J’ai voulu traduire ces connaissances en recettes simples, pour ouvrir les gens à des plats sains, colorés, savoureux et menant à la satiété. Depuis le début, vous n’avez jamais faim avec mes recettes !

Un gratin aux saveurs explosives. ©DR

Il était important pour moi de les accompagner des bases scientifiques sur lesquelles j’ai construit ma façon de manger, mes choix d’ingrédients. Bref, tout ce que j’aurais voulu savoir quand j’étais jeune et mal dans ma peau. A l’époque, c’était nouveau. Mais plus maintenant. Alors aujourd’hui, je me sens comme un mousquetaire dont l’ennemi est la nourriture transformée. Avec mes armes : donner envie de cuisiner chez soi, avec des produits naturels. Chez Pascale, l’accent est mis sur le plaisir de cuisiner sainement sans faire de plat et sur le partage.

En une quinzaine d’années, avez-vous ressenti une évolution positive chez les Belges devant leur assiette ?

Oui c’est vrai, et j’aime voir que de plus en plus de gens et, parmi eux, de plus en plus de jeunes qui se posent des questions sur ce qu’ils mangent, d’où ça vient…

Quand repas préparés rime avec santé chez Delahaize

Apprendre à bien manger commence dès l’enfance et peut-être même dès l’enfance ?

Évidemment, et c’est là le paradoxe ! Même si les parents et les professionnels savent ce qui est bon et ce qui ne l’est pas pour la croissance des enfants et des étudiants… ils sont rares à appliquer cela à la maison. Quand on était petit, on mange des bonbons, des biscuits, des « cochonneries » transformées parce que c’est à portée de main et c’est possible.

Bonnes assiettes, belles tables : pour elle, recevoir est un moment de plaisir total. Et Emmylou, sa petite-fille par alliance, adore participer ! ©DR

Cela me rappelle en fait ma visite dans un restaurant universitaire à Louvain. Le plat du jour était une viande en sauce et deux boules de purée ! Quand le manager est venu, je n’ai pas pu dire autre chose que « c’est honteux ». Il a parlé du plat végétarien plein de sucre et des emballages qui étaient encore pires ! Et il s’est excusé dans une phrase dont les pros des cantines collectives en disent encore trop : On n’a pas les moyens ! C’est de l’inaction… et on peut réussir avec peu, même dans de grandes proportions.

Qu’a mangé la petite Pascale ?

La cuisine d’une mère qui n’aimait pas du tout cuisiner (Rires). C’était beaucoup de pommes de terre, de la viande cuite dans une marmite avec de la sauce. Et quand nous avons eu de la chance… des légumes. Mais à l’époque, la liberté d’innover, les aliments, les influences venues d’ailleurs n’existaient pas. Je n’aurais pas eu envie de cuisiner beaucoup non plus ! Heureusement, mon père nous a ouvert les portes de la curiosité : il rapportait des plats inconnus des grands restaurants où il allait pour le travail. Et à chaque fois, ça s’est transformé en fête. Nous avons ensuite passé du temps ensemble à table.

Pascale Naessens et Paul Jambers. ©Belga
 
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