Les pourparlers entre le gouvernement de l’Alberta et les infirmières sont au point mort alors que ces dernières doivent négocier une nouvelle convention collective. Les discussions butent sur la question des salaires et du personnel.
Selon David Harrigan, directeur des relations de travail du United Nurses Union of Alberta (ANU), les réunions de médiation informelles de septembre ont été productives, mais le fossé entre les deux parties semble trop grand pour être comblé.
UN, qui représente plus de 30 000 infirmiers, réclame entre autres des augmentations de salaire de l’ordre de 30 % sur deux ans.
L’offre du gouvernement est de 7,5% sur quatre ans.
L’augmentation des salaires est un élément important de l’amélioration des conditions de travail, a déclaré M. Harrigan, d’autant plus que les salaires n’ont pas suivi le rythme de l’inflation.
Ils ont un énorme problème de recrutement. Pourquoi diable pensent-ils que donner aux gens moins de droits et d’augmentations [de salaire] en dessous du coût de la vie serait la solution ?
Depuis 2013, les infirmières et infirmiers de l’Alberta ont reçu une augmentation salariale combinée de 11,5 pour cent et cinq ans de gel des salaires. Plus de la moitié de cette augmentation salariale a eu lieu avant 2018.
Trébucher sur des problèmes opérationnels
L’Alberta et le syndicat sont également très éloignés sur les questions opérationnelles, juge M. Harrigan. La pénurie de personnel et la manière de gérer les conditions de travail qui en résultent posent un gros problème.
je pense que les deux [parties] reconnaître qu’il existe de véritables problèmes graves
dit-il.
Nous avons des points de vue complètement différents sur la manière de résoudre ces problèmes.
Il a ajouté que la province souhaite supprimer une clause contractuelle de la dernière convention collective qui stipule que Alberta Health Services (AHS) est obligé d’essayer de pourvoir les postes vacants avec des membres de UN avant d’embaucher des candidats externes.
Nous croyons que la meilleure façon de procéder est d’améliorer les conditions de travail, ce qui permettra de recruter du personnel.
“Trouver un terrain d’entente”
Jeudi, la ministre de la Santé, Adriana LaGrange, a déclaré qu’elle ne pouvait pas commenter les questions soulevées par M. Harrigan car les négociations sont en cours.
Nous devons négocier de bonne foi. Je sais que chaque partie commence généralement par une position et finit par trouver un terrain d’entente qui convient à toutes les parties.
Le ministre de la Santé de l’Alberta a refusé de commenter les négociations. (photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Scott Neufeld
Le ministre a ajouté en rappelant que l’Alberta a embauché 4 000 infirmières au cours de la dernière année.
Le syndicat a prévu une réunion la semaine prochaine au cours de laquelle les délégués de chaque section locale concernée seront invités à donner leur avis sur les prochaines étapes. Selon David Harrigan, cela pourrait impliquer de reconsidérer l’offre du gouvernement, de procéder à une médiation formelle ou éventuellement à un vote de grève.
Avant de tenir un vote de grève, le syndicat et la province doivent passer par une médiation formelle. En cas d’échec, le syndicat doit attendre une période de réflexion de 14 jours avant de demander l’autorisation d’organiser un vote de grève.
Avec des informations de La Presse Canadienne.
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