A la sortie du lycée, le jeune Stéphanois n’est pas prêt. Il entame alors des études de mathématiques qu’il enseigne pendant un an après l’obtention d’une licence. « J’ai particulièrement aimé les mathématiques théoriques, qui sont une sorte de philosophie de la vie. » Il explique : « Certes, 2 et 2 font 4 en base 10. Mais si on change ce dernier, 2 et 2 donnent autre chose. » Mais quelle est la « base mathématique » personnelle de Bruno Gérard qui le fera changer de voie pour choisir la théologie ? “Difficile à expliquer, même si je me souviens très bien de ces moments calmes, pleins de mystère, où j’étais assis entre ma mère et ma grand-mère lors des offices dominicaux.” La fascination du petit garçon qu’il était à l’époque pour les vitraux et la musique a été remarquée par son entourage, qui s’est exclamé, le jour où il a annoncé vouloir devenir pasteur, à 22 ans : « Ah enfin !
Ce nouveau parcours universitaire l’a donc conduit de Paris à Montpellier, en passant par Dubuque, dans l’Iowa, où il allait vivre une étrange rentrée, le 11 septembre 2001… « Des rumeurs d’attentats ont commencé à circuler alors que la cérémonie d’ouverture de l’Université devait avoir lieu et où je devais porter le drapeau tricolore”, se souvient-il avec émotion. Il se dit impressionné par la suspension immédiate des cours et la création quasi instantanée de cellules de crise. « Tout le monde connaissait quelqu’un à New York et cherchait des nouvelles… C’était un moment d’une intensité rare. Malgré la tristesse et la peur, une certaine beauté se dégageait de cette émotion collective.
Aux Etats-Unis, le notera un professeur, selon lequel « la forme et le fond » sont également égaux lorsqu’un pasteur parle depuis sa chaire. Bruno Gérard soutient également que « tout l’art de la prédication est d’amener les gens vers quelque chose, sans rien leur imposer ». Et tandis qu’il rappelle certains grands prédicateurs de Saint-Pierre pour qui « la posture avait aussi son importance », on ose une question frontale : le charisme et l’éloquence n’étant pas forcément l’apanage de chacun, les pasteurs sont-ils tous égaux devant la prédication ? “Un jour, une personne qui avait une voix de canard presque inaudible a prononcé une phrase dans un temple qui résonne encore en moi aujourd’hui… Tout le monde peut produire cette magie.” Et ironiquement : « Cela s’accompagne généralement de quelque chose en quoi je crois beaucoup : le travail ! »
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