Y’en a Marre dénonce les abus flagrants du nouveau régime

Ce jeudi 3 octobre 2024, le mouvement Y’en a Marre, représenté par Aliou Sané, Malal Talla, Thiate et d’autres membres, a tenu un point de presse percutant pour dénoncer les dérives du gouvernement actuel. Ils ont d’abord visé le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, avec ses récentes interdictions de manifester. Pour le groupe, ces actions sont en contradiction avec les principes démocratiques.

Thiat a exprimé son indignation face à la défense par le ministre de l’Ordre Ousmane Ngom, soulignant que leur lutte a toujours été de s’élever contre l’oppression, quel que soit le régime en place. Selon lui, « nous avons toujours voulu manifester sous le régime de Macky, pour Pastef sans tenir compte du décret Ousmane Ngom. Aujourd’hui un ministre Sonko a le droit de s’appuyer sur cette loi…..si ce gouvernement veut une paix durable, il doit respecter notre démocratie. », insiste Thiat de Y en a Marre.

Après s’en être pris au ministre de l’Intérieur, le mouvement a également dénoncé les arrestations jugées infondées, notamment celles d’hommes politiques et de journalistes. Le cas du commissaire Keita a été particulièrement mis en avant, Y’en a Marre qualifiant l’enquête à son encontre d’injustifiable. “Dire qu’Ousmane Sonko et le président sont en difficulté ne doit pas justifier une détention prolongée”, a-t-il déclaré, appelant à un traitement équitable dans le cadre des lois.

Les membres du mouvement ont également évoqué le besoin urgent de justice sociale et de responsabilisation, tout en condamnant toute forme de chasse aux sorcières. Ils estiment que le gouvernement doit se concentrer sur les véritables défis auxquels le pays est confronté, plutôt que de s’attarder sur des règlements de comptes.

« Nous avons salué l’ouverture du dialogue lors de la conférence sur la justice. Continuons sur cette voie, mais refusons toute forme de piétinement de nos droits », a conclu Aliou Sané, rappelant que leur combat est avant tout pour une véritable démocratie et une justice sociale au Sénégal.

Le message de Y’en a Marre résonne ainsi comme un appel à la mobilisation, mettant en garde contre les excès autoritaires et plaidant pour un respect rigoureux des droits humains.