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En Haute-Savoie, l’association Espoir et ses chevaux soutiennent les femmes après l’annonce d’un cancer

Les vocalises résonnent dans les écuries du Château de Neydens à Saint-Cergues. Au centre du manège, un pianiste et autour de lui, assis dos à dos, douze femmes réchauffent leurs voix au rythme des accords musicaux tandis que plusieurs chevaux tournent autour du groupe. “Nous sommes dans un atelier de chant et d’équithérapie”explique Aline Socquet, une des salariées duassociation Espoir. « Les femmes chantent, elles se font du bien en chantant et les chevaux dansent avec elles. Le but est de lâcher prise.

« On s’en fout du regard des autres, personne ne sait ce qu’on a vécu » – Florence

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« Le cheval est un thérapeute sans blouse blanche »

Chez Hope, qui organise depuis sept ans des cours pour les femmes atteintes d’un cancer, on répète que le cheval est un miroir d’émotions. « Il dira simplement, sans parler : viens me faire un câlin ou viens pleurer dans mes bras, poursuit Aline Socquet. C’est un vrai thérapeute, sans blouse blanche, juste là pour dire à chacune de ses femmes que, malgré la maladie, elles sont en vie. Qu’ils peuvent faire des projets, qu’ils peuvent reprendre le rythme de leur vie. Le cheval est là pour les aider.

« Qu’avons-nous en commun ? Ici, nous avons tous vécu un cancer ou sommes en phase de traitement”témoignage Lili, participante haut-savoyarde au stage de l’association Espoir. “Ça fait du bien d’être ensemble, sans le regard des autres.” Et le cheval ? “C’est juste magique ce qui arrive à cet animal : il est très sensible et cela nous permet de comprendre certaines choses. Le cheval ne triche pas, le cheval est émotion. C’est authentique, c’est magique et ça fait beaucoup de biendit Lili qui se bat depuis des années contre un cancer métastatique.

Annabel Brourhant, la fondatrice de l’association Espoir à Saint-Cergues (Haute-Savoie).
Claire Taylor – Espoir

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Une nouvelle énergie, un « nouvel élan de vie »

Ancienne journaliste, Annabel Brourhant est à l’origine de la création de l’association Espoir. “Je l’ai fondée il y a sept ans après mon premier cancer du sein quand j’avais 44 ans. J’ai ensuite eu un mélanome et maintenant j’ai une récidive depuis décembre et j’ai eu un nouveau mélanome là-bas à l’âge de deux mois. Je fais campagne pour aider les femmes à reconstruire leur vie. après le cancer parce que c’est là qu’ils en sont.une femme sur deux tombe dans la dépression. Mais aussi pour le dépistage.

Cavalière depuis son enfance, Annabel Brourhant explique que sa résilience passe par les chevaux. « Le matin, j’arrive et je monte à cheval et comme j’ai des examens tous les six mois, j’ai une forte anxiété tous les six mois. Donc J’ai eu une urgence à vivre et j’ai commencé à jouer du piano, à chanter, à danser et j’ai eu envie de mélanger toutes ces activités, tout en gardant le cheval comme fil conducteur.

Après quatre jours passés au contact des chevaux et entre chants et ateliers de sophrologie, Lili dit se sentir mieux. « Quand je suis arrivé ici, j’avais des problèmes de sommeil. Maintenant, je n’en ai plus du tout. je dirais que Je me suis installé et j’ai trouvé une énergie positive. Cette parenthèse est, je l’espère, un nouvel élan de vie.

Stages plusieurs fois par an

L’espoir aide les femmes se reconstruire depuis l’annonce du diagnostic de cancer jusqu’au post-traitement, grâce à l’équithérapie et à l’art. Plusieurs fois par an, elle propose des cours gratuits de plusieurs jours. Ils se déroulent aux écuries du Château de Neydens à Saint-Cergues et sont encadrés par de nombreux professionnels du domaine médical. L’association a ouvert plusieurs antennes en .

L’importance du dépistage

A l’occasion deOctobre rose (campagne mondiale annuelle de communication destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein), insiste Annabel Brourhant sur l’importance du dépistage. « Malheureusement, nous nous rendons compte que les gens pensent que cela n’arrive qu’aux autres. Quand j’ai reçu le diagnostic, la plupart de mes amis m’ont dit : je vais faire mon frottis, je vais faire une prise de sang. mes seins, ma peau… mais c’est quelque chose qui ne leur est pas venu à l’esprit. Alors, il faut des petits chocs comme ça, on travaille avec un oncologue qui fait un buste aux patientes. et il y a douze anomalies à rechercher sur les seins. C’est donc vraiment intéressant pour apprendre l’auto-examen. Nous avons également une exposition de photos intitulée « Cicatrices » où nous avons posé nues pour montrer nos cicatrices. Et voyant qu’il y a des jeunes et des vieux qui sont concernés, les femmes se disent ‘peut-être que ça peut m’arriver aussi’.»

Selon le Centre de coordination du dépistage des cancers en Auvergne-Rhônes-Alpes, le taux de participation des femmes au dépistage du cancer du sein est en forte baisse en Savoie (51,6% en 2023 contre 57,7% en 2022) et en Haute-Savoie (50,6% contre 55,6%). Avec 61 000 nouveaux cas chaque année en France, Le cancer du sein reste le cancer le plus répandu et le plus mortel chez les femmes. Plus elle est détectée tôt, plus les chances de guérison sont grandes. Dans le cadre du programme national organisé de dépistage du cancer du sein**, les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées, tous les deux ans, à passer une mammographie**, prise en charge à 100 % par leur assurance maladie.


 
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