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François appelle à ne pas « dissimuler » les violences sexuelles

Le pape François a présidé dimanche 29 septembre une grande messe au stade national de Bruxelles, appelant, au dernier jour de sa visite en Belgique, à ne pas “cacher” violences sexuelles au sein de l’Église. Dès l’aube, armés de drapeaux de la Belgique et du Vatican, des milliers de fidèles – un peu moins de 40 000 selon les autorités – ont pris place au stade Roi Baudouin de Bruxelles.

Sous un soleil radieux, le pontife de 87 ans a entamé une visite du stade à bord de sa papamobile, acclamé par les fidèles qui joignaient leurs cris enthousiastes à la musique retentissante des orgues. Dans son homélie, le pape a déclaré qu’il avait « entendu la souffrance » des 17 victimes de violences sexuelles qu’il a rencontrées vendredi sur fond d’attentes fortes.

“Je demande à tous, aux évêques, de ne pas dissimuler les abus, de condamner les agresseurs et de les aider à guérir de cette maladie”dit-il en laissant son texte. « Le mal ne peut être caché, le mal doit être révélé au grand jour, qu’il soit connu… que l’agresseur soit jugé, qu’il soit laïc ou évêque »a-t-il ajouté, des propos salués par trois salve d’applaudissements dans les tribunes.

Différences entre le Pape et les catholiques belges

Lors de sa visite de trois jours, la première d’un pape en Belgique depuis Jean-Paul II en 1995, François a également été interrogé sur l’accueil des personnes LGBT+ et la place des femmes dans l’Église, autant de thèmes qui ont mis en lumière les fortes attentes des catholiques belges. face à une doctrine jugée par certains trop dépassée.

Samedi, sa réponse sur la place des femmes a parfois suscité déception et incompréhension au sein de l’université catholique francophone de Louvain-la-Neuve (UCL), qui a fustigé dans un communiqué « une position réductrice ».

« Je ne comprends pas pourquoi les femmes ne peuvent pas devenir prêtres. C’est quelque chose qui s’est établi parce que c’était ancré dans la société à cette époque, mais maintenant nous avons évolué.a raconté à l’AFP Alice Vanwijnsberghe, une étudiante de 18 ans originaire de Louvain, venue à la messe après avoir assisté à une fête rassemblant 60.000 jeunes catholiques.

« Le pape des surprises »

Elle reconnaît cependant que le sujet est « délicat et compliqué », « parce que souvent, cela peut aussi créer un schisme dans l’Église ». « Ce qui me touche particulièrement chez le pape François (…) c’est qu’il transmet toutes sortes de valeurs. C’est un peu le pape des surprises, il travaille auprès des publics défavorisés.a pour sa part estimé Olivier Caillet, 44 ans, un Bruxellois venu avec sa femme et un de leurs fils.

“Et sur la question de la migration, il ouvre des possibilités, il essaie de changer les consciences pour qu’on ne ferme pas les frontières comme des barrières”il a ajouté. Le pape doit quitter Bruxelles à midi et donner sa traditionnelle conférence de presse à bord de l’avion qui le ramène à Rome.

 
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