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Lausanne, Yverdon et Vevey demandent au canton de réagir au street deal

Lausanne, Yverdon et Vevey s’unissent contre le trafic de drogue dans les rues. Les trois villes, particulièrement concernées par cette problématique, ont écrit un courrier au Conseil d’Etat vaudois pour demander la tenue de réunions de justice pénale et de santé publique.

L’organisation de ces rencontres doit permettre de parvenir à « une politique coordonnée en matière de sécurité publique et de lutte contre le trafic de rue », mais aussi « une meilleure prise en charge des personnes dépendantes aux drogues, notamment au regard des programmes de réduction des risques et d’insertion ». , peut-on lire dans la lettre envoyée jeudi au gouvernement vaudois.

Signée par les trois syndics Grégoire Junod (Lausanne), Pierre Dessemontet (Yverdon) et Yvan Luccarini (Vevey), la lettre souligne que le trafic de rue et la consommation de drogue, de crack notamment, sont “en forte augmentation depuis plusieurs mois”. La situation actuelle est « hors de contrôle à bien des égards ». Cela pose des problèmes de politique de sécurité et de prise en charge sociale et sanitaire des populations toxicomanes, poursuit le texte.

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Insécurité pour la population

Alors que la tension monte depuis plusieurs semaines dans ces villes, leurs trois communes reconnaissent que les populations des quartiers concernés « se sentent de plus en plus d’insécurité et ressentent à juste titre un sentiment d’abandon et d’impunité face à la multiplication dans les rues d’actes illicites non poursuivis. »

Il a ajouté que la situation est « à un point tellement critique » que les visiteurs de ces villes sont également touchés, pénalisant ainsi l’attractivité commerciale et touristique.

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Action pénale et sanitaire

Selon les trois villes, des mesures doivent être prises notamment sur le plan pénal. Ils regrettent que le trafic de rue ne soit plus aujourd’hui « une priorité pour les différents acteurs et actrices de la chaîne pénale ». Une affirmation confirmée par les retours de terrain des différentes forces de police.

Les municipalités rappellent qu’il y a quelques années, une « action coordonnée » de ces acteurs avait abouti à des « résultats positifs » et permis de réduire le phénomène du trafic de rue.

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Des mesures doivent également être prises dans le domaine social et sanitaire. Les structures actuelles pour usagers de drogues sont « surchargées » et seule Lausanne dispose de locaux de consommation sécurisés pour un canton de 900 000 habitants. « Les possibilités de prise en charge médicale des personnes toxicomanes, qui présentent souvent des pathologies plus larges, méritent également d’être améliorées », poursuit la lettre.

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Une pétition citoyenne

Le problème du trafic de rue s’est aggravé depuis cet été à Lausanne, Yverdon et Vevey, faisant souvent la une des journaux. Les trois villes ont déjà pris diverses mesures sur leur territoire pour tenter d’endiguer le phénomène, comme la fermeture de certains lieux sensibles.

La réaction s’est également manifestée au niveau de la population avec le lancement, mi-août, d’une « pétition citoyenne » demandant au Conseil d’État d’en faire davantage. Intitulé « Le trafic de rue, ça suffit ! Tolérance zéro ! », le texte avait rassemblé vendredi plus de 1 800 signatures.

>> A lire aussi : Une pétition demande au canton de Vaud d’agir davantage pour gérer le trafic de rue

>> Ecoutez également le sujet de 12h30 vendredi :

Lausanne, Yverdon et Vevey demandent au canton de Vaud de réagir au trafic de rue / 12:30 / 1 min. / hier à 12h33

ats/jfav

 
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