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deux adolescentes détenues avec des adultes au centre pénitentiaire de Saint-Denis, dénonce l’Observatoire des prisons

Au centre pénitentiaire de Saint-Denis de la Réunion, deux adolescentes sont détenues alors que l’établissement est censé accueillir uniquement des adultes, comme l’a informé ce jeudi l’Observatoire international des prisons (OIP). Un fait dénoncé par l’association, qui réclame la « fin immédiate de cette attribution illégale ».

« Cela fait presque six mois que Déhya, 17 ans, est en détention provisoire au centre pénitentiaire de Saint-Denis à La Réunion, un établissement qui n’est pas destiné à accueillir des mineurs. » » informe l’Observatoire international des prisons dans son communiqué. “LE filles mineures […] ne peut être incarcéré dans une section pour femmes adultes», poursuit l’association en citant le code de justice pénale pour mineurs.

En l’absence de structures réservées à la détention des jeunes filles sur l’île, une jeune fille de 17 ans et une autre de 16 ans ont cependant été incarcérées dans une section réservée aux femmes majeures. Les conditions de détention de ces jeunes filles sont donc «dégradé», prévient l’OIP, soulignant « l’isolement » dans lequel ils se trouvent.

Pour éviter tout contact avec les adultes, les adolescentes n’ont aucune activité en commun avec eux.», souligne l’association. Eux non plus ne le peuvent pas. »prendre un repas» avec les autres détenus. Sollicitée par l’AFP, l’Administration pénitentiaire de l’île a fait valoir que «des entretiens avec des éducateurs ont lieu plusieurs fois par semaine“pour les deux jeunes filles.”Ils ont accès quotidiennement à l’aire de jeux où des équipements sportifs et des jeux de société sont à leur disposition. Les détenus ne sont pas isolés et ont de nombreuses activités collectives, régulières ou occasionnelles, avec d’autres détenus mineurs du quartier des mineurs.», poursuit l’Administration pénitentiaire.

Selon Vincent Pardoux, délégué pénitentiaire de FO, interrogé par l’AFP, les deux mineurs n’ont pas «aucun contact avec des détenus adultes” plus “sortir se promener ensemble« . Et chacun mange dans sa cellule respective, précise le syndicaliste. Dans le communiqué, on apprend également que les deux jeunes filles ont «l’interdiction de manger des produits frais pour leurs repas. Par ailleurs, l’OIP rapporte qu’une des jeunes filles “passe la plupart de son temps en cellule et n’est pas autorisée à travailler« . Sa famille résidant en France, elle n’a reçu aucune visite de leur part depuis le début de son incarcération, il y a près de six mois.

Le confinement individuel étant obligatoire pour les mineurs, les autres détenus doivent être encore plus entassésr”, dans un quartier où le taux d’occupation “atteint 175% le 1er août», indique également l’observatoire. “Nous avons 51 détenus pour 28 places“, confirms Mr. Pardoux.

La section des femmes du centre pénitentiaire de Saint-Denis est la plus surpeuplée outre-mer et la quatrième au niveau national, confirme le ministère de la Justice sur son site Internet (chiffres du mois d’août). “A l’étage où se tient« la fille âgée de 17 ans »six personnes partagent une cellule conçue pour deux», note l’OIP.

 
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