Le tribunal administratif de Besançon vient d’annuler, pour vice de procédure, une sanction prononcée par le préfet du Jura à l’encontre d’un fabricant de béton prêt à l’emploi. Cette entreprise, dont le siège social est dans le Jura mais qui dispose d’une unité de production dans le Haut-Doubs, a fait l’objet d’un contrôle de l’Inspection du travail et de la gendarmerie le 3 décembre 2021. Une visite surprise au cours de laquelle plusieurs délits de travail illégal, s’étendant du 1euh La période de janvier au 30 novembre 2021 avait été relevée.
Non-respect « contradictoire »
Plus de 18 mois plus tard, soucieux de mettre en avant les risques liés à la pratique du travail caché, le préfet du Jura signe un arrêté ordonnant la fermeture administrative de l’entreprise pour une durée d’un mois. La sanction a été appliquée à l’été 2023. Mais néanmoins contestée devant le tribunal, pour son caractère jugé « disproportionné » par le requérant, et surtout, pour le non-respect du « principe du contradictoire », qui doit être appliqué dans toute procédure administrative. des disputes. .
Or, comme l’ont constaté les magistrats, les services préfectoraux ont omis de transmettre à l’entreprise, pour qu’elle puisse constituer sa défense, les rapports de l’inspection du travail reprenant les faits qui lui étaient reprochés. L’arrêté du préfet a donc été annulé pour irrégularité. L’État devra verser à l’entreprise une somme de 1 500 €. Cette décision ouvre le champ à de nouvelles procédures par lesquelles l’entreprise pourra réclamer réparation du préjudice causé par la fermeture imposée de ses établissements.
“En fermant pendant un mois, mon client a perdu des commandes”
A l’audience du 21 mars, l’avocat du fabricant de béton a indiqué que l’impact de la décision préfectorale sur son activité économique était « énorme. En fermant pendant un mois, mon client a perdu des commandes, il a rencontré des difficultés avec ses clients, avec ses fournisseurs, il y a eu une cascade de démissions parmi ses effectifs. Il en subit encore les conséquences. Un représentant du préfet a rappelé que les faits constatés par l’Inspection du travail étaient « graves. Il s’agissait d’un dispositif conçu pour se soustraire à ses obligations. »
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