Noah Nene (US Dax) raconte sa convocation avec le XV de

Noah Nene (US Dax) raconte sa convocation avec le XV de
Noah Nene (US Dax) raconte sa convocation avec le XV de France

La semaine dernière, Noah Nene (20 ans) a été appelé à la surprise générale par Fabien Galthié avec le XV de . Libéré par le staff des Bleus mercredi soir, il est revenu ce jeudi après-midi sur l’intermède enchanté qu’il a vécu à Marcoussis, d’où il espère repartir au plus vite…

Peux-tu nous raconter la folle semaine que tu viens de vivre ?

J’ai appris que j’étais convoqué par l’intermédiaire de Jeff Dubois (manager de l’US Dax, NDLR) mardi dernier. Il avait entendu dire que j’allais être sur la liste. Un peu plus tard, j’ai reçu un appel de Nicolas Jeanjean (préparateur physique du XV de France, NDLR), qui me l’a confirmé. J’étais très surpris, mais très fier et excité à l’idée d’aller à Marcoussis.

Saviez-vous, via Laurent Labit, que Fabien Galthié surveillait vos performances, ou avez-vous été surpris ?

Laurent Labit m’a dit qu’il avait eu une petite discussion avec Fabien, mais je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il m’appelle. Je n’avais pas prévu d’aller à Marcoussis dimanche, c’est sûr.

Nous supposons qu’à partir du moment où l’information est sortie, votre téléphone s’est mis à sonner…

Mardi soir, un peu, mais il n’y avait rien de concret. Mercredi, quand la liste est descendue, ça a commencé à sonner pas mal, oui… J’ai essayé de répondre à tout le monde, mais j’ai vite mis mon téléphone en silencieux pour être un peu plus silencieux et répondre aux gens plus tard dans la soirée.

Combien d’appels et de messages avez-vous reçus ?

Je ne sais pas, il y en avait plusieurs. J’ai reçu des messages et des appels de personnes que je connaissais, d’autres que je ne connaissais pas. Des journalistes m’ont aussi contacté, mais j’ai laissé cette partie à Emmy Bineau (qui soutient les acteurs de l’agence SD, NDLR).

Avez-vous reçu plutôt 50, 100 ou 500 messages ?

Plutôt 500. J’ai essayé de répondre à tout le monde. D’ailleurs là, je continue encore (sourire).

Quel message vous a fait le plus plaisir ?

(Il réfléchit) Il n’y en a pas qu’un. Les messages de mes anciens entraîneurs, au RC Val de Bièvre, m’ont fait plaisir et m’ont touché. Ma mère est en contact avec les gens là-bas. J’ai reçu beaucoup de messages et cela m’a fait extrêmement plaisir. Les messages des dirigeants du Stade français, Laurent (Labit) et Kobus (Potgieter) étaient également amicaux. Après, ce sont ceux de ma famille qui m’ont le plus touché, évidemment.

Comment s’est vécue votre convocation à Dax ?

Je ne sais pas comment les gens ont vécu ça, mais pour moi, ça n’a rien changé au club. Je suis encore un jeune joueur, qui continue de faire ses preuves. Pour moi, il n’y a rien de réalisé. La liste des 42 est très bonne, mais je sais ce que je veux, ce n’est que le début. Je reste très calme, très humble sur ce point.

Vous avez rejoint Marcoussis dimanche soir. Quelles ont été vos premières impressions là-bas ?

J’y étais déjà allé avec l’équipe de France des moins de 20 ans. Là, c’est dans la cour des grands, de l’autre côté. Vous arrivez dans les chambres du XV, vous avez tout prêt : votre valise, vos affaires. J’étais assez impressionné, mais aussi très excité de commencer l’entraînement.

Noah Nene évolue en Pro D2, aux côtés de Dax, cette saison.
Icône Sport – Sandra Ruhaut

Avec qui étiez-vous dans la pièce ?

Yoram Moefana.

Le connaissiez-vous ?

Oui, nous avons joué plusieurs fois ensemble sur PlayStation, Call of Duty, car je suis ami avec Kito Falatea, qui joue Dax. Yoram est un de ses cousins. Le meilleur du jeu ? C’est lui (rires).

Comment s’est passée la semaine en termes d’entraînement ?

Lundi, c’était beaucoup d’entretien et de récupération. Nous avons fait une belle séance de cardio et un petit travail sur le terrain. Les vraies séances ont alors commencé mardi. On a fait une séance contre les U20, mais il y avait des gars reposés, car certains avaient joué dimanche. Enfin, mercredi a eu lieu le « ballon en jeu » avec le groupe de 42 joueurs.

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Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné lors de cette session de 42 personnes ?

Le jeu va beaucoup plus vite qu’en club. C’est un autre niveau, qui demande plus d’investissement, les courses. C’est plus intensif, il faut être très concentré et attentif, surtout quand on est nouveau et qu’on ne connaît pas le plan de jeu. Cela demande beaucoup d’attention.

Comment les débutants apprennent-ils le plan de jeu en si peu de temps ?

Le staff envoie le plan de jeu à un groupe et c’est à nous de jeter un oeil au document. Nous recevons ceci avec un message qui dit de bien connaître votre rôle.

Fabien (Galthié) m’a dit qu’il était conscient de mes capacités

Vous aimez toucher le ballon et attaquer. Avez-vous eu l’occasion de vous exprimer lors de la séance de mercredi ?

Il y avait deux équipes, c’était 50-50. J’ai pu toucher des ballons intéressants, oui, mais je suis resté un peu réservé, car je commence à réintégrer le groupe. J’essaie de m’acclimater un peu, de m’ancrer dans le groupe.

Avez-vous pu échanger et débriefer ce stage avec Fabien Galthié ?

Un retour, non, mais dès mon arrivée, il m’a parlé.

A-t-il discuté avec vous du plan de succession pour le poste de premier centre de l’équipe de France ?

Il ne m’a pas nécessairement parlé du plan de relève. Il m’a dit, comme il peut le dire aux joueurs invoqués, que les cartes sont entre mes mains. Si je veux être dans le groupe et être beaucoup sollicité, c’est à moi de faire le travail. Fabien m’a dit qu’il était conscient de mes capacités.

Savez-vous s’il vous rappellera pour le prochain stage ?

Je l’espère, mais je n’en ai aucune idée. Nous verrons dans la prochaine liste.

Le retour à la réalité, à Dax, a-t-il été difficile ?

Non, c’est comme ça que ça marche. Nous faisons trois jours, puis nous retournons à Dax. Franchement, je suis heureux et fier d’avoir passé ces trois premiers jours avec l’équipe de France. Je pourrai jouer ce week-end contre Soyaux (il débutera, NDLR). En trois jours, j’ai appris des choses. Je suis pressé de les mettre en œuvre.

Il y a six mois, vous n’aviez disputé que trois matches avec les professionnels. Depuis, vous avez acquis de l’expérience avec Dax et vous venez d’effectuer un stage avec le XV de France. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Ce n’est pas rien, mais il y a encore beaucoup de choses à faire, à prouver. Je suis content que ça se passe comme ça, mais ce n’est que le début. J’espère faire encore plus et mieux avec le temps.

J’ai une petite réflexion sur cette tournée

Comment un jeune joueur de 20 ans gère-t-il cette soudaine excitation ?

Je suis très bien accompagné. Je ne peux pas demander mieux en ce moment, avec Emmy et Antoine (Ratinaud, son agent, NDLR). Ils sont là pour me conseiller, m’aider, me parler, gérer les réseaux. Pour le moment, je ne m’intéresse qu’au rugby. Ce n’est pas si mal, ça me permet de rester concentré sur le rugby. Je suis jeune et j’ai encore tout à prouver. Je ne peux pas demander mieux.

Cette invitation renforce-t-elle votre idée de revenir à Paris puis de vous y établir ?

Mon objectif est de terminer la saison à Dax. Je m’en fiche du reste. Après, il me restera deux ans à Paris. Je ne sais pas ce que demain nous réserve. Je suis concentré sur Dax, pour bien finir la saison, en visant la phase finale. Je pense que nous pouvons le faire, que nous avons l’équipe et les ressources. Nous verrons plus tard. Pour le moment, mon esprit n’est nulle part ailleurs. Je veux jouer au rugby, obtenir des résultats avec Dax et aller le plus loin possible.

La tournée estivale est-elle devenue un objectif pour vous ?

Oui, j’y pense bien, mais je suis concentré sur la fin de saison avec Dax. Si je pense à plein de choses, je ne vais pas forcément être bon sur le terrain. Si je suis bon sur le terrain, au contraire, ça s’arrangera. Bien sûr, j’ai un peu réfléchi à cette tournée. Mais bon, c’est juste une pensée. Pour l’instant, c’est 100% Dax et on verra plus tard.

 
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