l’essentiel
Dans les locaux de la Distillerie du Sud à Carla-de-Roquefort, le département de l’Ariège a présenté ce jeudi 23 janvier son dispositif pour le prochain Salon International de l’Agriculture, qui aura lieu du samedi 22 février au dimanche 2 mars à Paris. .
Des dizaines de voitures sont garées devant l’immense bâtiment qui abrite la Distillerie du Sud à Carla-de-Roquefort. Ce jeudi matin, le Département avait donné rendez-vous là-bas pour présenter la délégation qui représentera l’Ariège au prochain Salon international de l’agriculture (du samedi 22 février au dimanche 2 mars à Paris). Un rendez-vous majeur, qui permet de « valoriser les produits du terroir ariégeois et l’Ariège dans toutes ses composantes », a rappelé Christine Téqui, présidente du département, qui a annoncé quelques nouveautés pour la neuvième participation de l’Ariège. “C’est la première fois que des fromagers nous rejoignent”, souligne l’élu. La fromagerie Jean Faup sera en effet du voyage pour prendre place dans le hall 3, aux côtés de 19 autres producteurs, artisans et vignerons.
« Nous sommes une entreprise familiale. La fromagerie a fêté ses 120 ans l’année dernière. Nous sommes indépendants, nous n’appartenons pas à un groupe laitier. Notre niche, c’est le fromage local, avec du lait d’ici. Tous nos producteurs de lait sont basés en Ariège et en Haute-Garonne. Ce sont nos propres collecteurs qui collectent le lait », explique Sandra, en charge de la partie commerciale. “Aujourd’hui, nous avons des contrats avec des producteurs qui nous permettent d’avoir du lait de bonne qualité et d’obtenir des fromages de qualité qui représenteront l’Ariège.”
Habituée du Salon hall dédié aux fromages, la fromagerie Jean Faup – déjà récompensée par la médaille d’argent au concours général agricole de Paris en 2024 pour son Bethmale au lait de vache et la médaille d’or au concours professionnel des fromages pour son Bethmale au lait de chèvre – aura lieu à l’ambassade de l’Ariège. « C’est la première année que nous serons dans la salle de l’Ariège. C’est une opportunité unique, cela nous permettra de faire découvrir nos produits au plus grand nombre de visiteurs, de montrer nos savoir-faire ancestraux avec moulage manuel, affinage manuel”, précise Sandra.
Christine Téqui défend la marque « Nòu »
Parmi les produits qui représenteront l’Ariège au Salon International de l’Agriculture, la grande majorité sont estampillés Nòu (« nouveau » en occitan), marque créée en 2021 pour mettre en avant les produits de l’Ariège. Un projet lancé par la Chambre d’agriculture et vivement critiqué en pleine élection au sein de l’établissement, que la présidente du département Christine Téqui s’est employée à défendre ce mardi. « Nous n’avons pas besoin de controverses. […] J’ai toujours cru en cette marque. Il porte la qualité de nos produits, […] et cela crée de la valeur.
“Ça a cliqué dans ma tête”
Parmi les nouveaux représentants du département à Paris, la Distillerie du Sud à Carla-de-Roquefort, qui a accueilli ce jeudi la présentation générale des ambassadeurs de l’Ariège. Ouvert depuis 6 ans et après des débuts compliqués par le Covid, il propose du gin, de la vodka ou du brandy made in Ariège. Une idée de Stephen, un Écossais de 66 ans, ancien professeur de physique à Stowe (Angleterre) au nord-ouest de Buckingham. «Quand j’ai pris ma retraite, je cherchais à m’occuper. Un local m’a dit un jour : tu es écossais, alors pourquoi pas le whisky. Cela a cliqué dans ma tête. Mais le whisky nécessitait un investissement initial trop important, alors l’expatrié se lança d’abord dans le gin. « Pour l’instant, nous sommes très connus au Pays d’Olmes, auprès des bars, restaurants, cavistes, épiceries fines et évidemment des particuliers. Comme les débuts ont été difficiles, nous nous sommes cantonnés à un parcours assez restreint», glisse Philippe, qui s’occupe de la distribution.
-Aujourd’hui, la distillerie vend 2 000 bouteilles par an. “Ce qui marche le mieux, c’est le Gin Numéro 1 [citron et poivre noir] et le randonneur [citronnelle et gingembre]. Ce sont nos produits phares, les dry gins. Les Anglais ne boivent jamais de Gin comme ça. Ils le consomment toujours avec du tonique. Et c’est le tonic qui révélera toutes les saveurs du gin. D’où l’importance d’en avoir un bon. Alors pour le Show, nous avons contacté Fever-Tree, qui est une très bonne marque de tonic. Nous en avons essayé plusieurs, c’est celui qui ne dénature pas le goût de notre gin.
« Le Salon est forcément un tremplin de croissance »
La Distillerie du Sud mise beaucoup sur cet événement pour se faire connaître. « Le Salon est forcément un tremplin de croissance. En distillerie, nous sommes capables de sortir 5 000 bouteilles par mois. […] Le but est de générer un peu de profit, de pérenniser l’activité.» Il devrait donc se rendre à Paris avec près de 1 000 bouteilles. « S’il y a de très bons résultats au Salon, cela pourrait nous apporter un apport financier suffisant pour nous lancer dans le Whisky. […] En Ariège, il y a des producteurs d’orge. Nous les avons déjà contactés.
Un nouveau guide pour « les touristes de demain et les habitants d’après-demain »
A l’occasion du Salon International de l’Agriculture, un nouveau guide (« S’installer en Ariège » édité par Héliopoles) a été conçu par l’Agence ariège attractivité (AAA) et édité pour « les gens qui ne connaissent pas l’Ariège et découvrir toute la gamme de ce que cette offres de territoire. Un livre de 150 pages, au format Routard, pour « les touristes de demain et les habitants d’après-demain », espère le réalisateur Clément Cayla-Giraudeau.