L’expression ‘être une poule mouillée’ n’a jamais aussi bien illustré la matinée de ce vendredi 10 janvier à Lorlanges. Avec cette pluie légère, Loïc Vigouroux décide de laisser la plupart des volailles au sec dans leurs poulaillers. L’éleveur récupère les œufs, donne à boire à chacun et prépare son marché de l’après-midi à Orcet (Puy-de-Dôme). Depuis la reprise de l’exploitation familiale il y a 10 ans, rien ne semble avoir changé. Même routine quotidienne, même taille et même lieu d’exploitation, toujours seul à travailler à la ferme (sauf le mercredi matin pour l’abattage).
De l’élevage à l’abattage, tout se fait sur place
Pourtant, Papapoule s’est bel et bien transformé. À commencer par l’investissement dans un laboratoire. « Au début, j’avais des œufs et 249 poules. J’ai aussi fait des poulets de chair. J’allais les abattre à Gannat (Allier), le seul endroit où l’on peut dans la région. Avec une association, nous faisions un abattage par semaine, mais cela m’a fait quitter Lorlanges à cinq heures du matin. Nous en avons abattu 1 000 du matin vers dix heures et je suis revenu le soir. Les kilomètres s’accumulent, la fatigue aussi.