Par
Editorial Clisson
Publié le
22 janvier 2025 à 19h31
In November 2023, a few months after moving from Remouillé to La Planche (Loire-Atlantique), recycling at the Grand Détournement semblait bien se porter : un technicien avait rejoint l’équipe pour s’occuper de la réparation des appareils électroménagers, un label de l’Ademe (Agence de la transition écologique) lui avait été attribué et, malgré le peu d’aide financière reçue, l’association n’en manquait pas. de projets, comme l’ouverture de son e-shop en janvier 2024.
2024, une année sombre
Mais en mars, la présidente Nadia Quemener a brusquement quitté ses fonctions et l’emploi des salariés et les services civiques se sont retrouvés en dangertout comme l’organisation du recyclage.
Avant cela, l’association n’avait pas obtenu le renouvellement de sa convention conclue avec la communauté de communes lui accordant le droit d’entrer dans la déchetterie et d’y déposer les banals. Résultat : les déchets sont restés sur place parce que louer des bennes était beaucoup trop cher.
Pour Nathanaël Le Luch, ancien rentier du service civique au bureau comme coprésident, « nous avons été confrontés à ce problème visuel, ce n’était pas très agréable et peu valorisant pour notre travail car les gens pouvaient se poser la question du tri que nous avons vraiment. effectué.
Les problèmes ont ensuite continué. Après le départ du président, un des salariés s’est retrouvé en arrêt maladie (il est toujours en arrêt maladie à ce jour) et il a été décidé deouvrir le magasin moins souventcar « nous n’avions plus assez de personnel pour le tenir », précise Pauline Roger, une bénévole néanmoins impliquée, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue lundi 20 janvier.
Tout cela a abouti une perte de ventes et l’impossibilité d’obtenir des subventions qui aurait pu les aider à surmonter les difficultés. En août 2024, l’association se retrouve donc en redressement judiciaire. Et son déclin n’a fait que s’aggraver avec le départ en septembre du dernier salarié, en charge du développement, suivi du technicien.
« Nous avons découvert tellement de choses… »
Et ce n’est pas tout. Ronan Le Luel, coprésident de la structure depuis juin dernier, s’est exprimé sans détour lors de l’assemblée générale : “On a découvert tellement de choses entre avril et juillet”. Problèmes d’interférences importants, “une boîte vide” et pas de comptable pour reprendre l’entreprise, des désaccords au sein de l’association et une réputation et une confiance ébranlées avec la municipalité et certains clients du magasin…
Ajouté à cela une augmentation importante des loyers déjà trop élevés pour les capacités financières de la structure, la pente devenait trop difficile à remonter. En début d’année, le recyclage était convoqué au tribunal pour résiliation du bailen raison du non-paiement du loyer.
Un avant-goût d’une affaire inachevée
L’équipe toujours existante et motivée de l’éco-lieu a tenté de trouver des alternatives, comme un nouveau changement de local moins cher (ils en avaient trouvé un à Montbert), ou le prêt de locaux par les communes. Mais le manque de ressources financières l’empêche de payer les frais de location. Nathanaël avoue :
-Nous étions vraiment dans un précipice financier.
Pour Ronan, ces derniers mois épuisants ont été consacrés à courir après l’argent, « et pour retrouver aussi notre respect ».
L’amertume est là. Cela vient d’un goût pour les affaires inachevées cette équipe qui avait plein de projets en têtenotamment celui d’ouvrir la structure aux écoles, d’augmenter le nombre d’ateliers (qui étaient à l’arrêt) ou encore de mettre des choses en place avec l’Ehpad de la commune.
On ne peut pas se reprocher de ne pas avoir tenté de relever la barre, envers et contre tout.
En fin de compte, l’option « la plus sage » était la liquidation, pour ne pas alourdir les dettes, estime Pauline Burban, troisième personne à la présidence.
Et maintenant ?
Si le bilan de cette expérience skate est mitigé, l’équipe, ainsi que les bénévoles présents lors de l’assemblée générale, croient toujours en l’importance de ce type de lieu et le recyclage des déchets qui est « un projet d’avenir, un projet qui nous concerne tous », comme le rappelle Ronan.
En plus, l’idée d’un autre projet à monter (en combinant avec un déjà existant, car repartir de zéro serait trop compliqué) n’est pas exclu. Mais pour l’instant, l’équipe a besoin de souffler un peu. En attendant et quoi qu’il arrive, elle remercie sincèrement les bénévoles, la commune et ses habitants qui ont malgré tout soutenu son projet.
Le magasin, situé dans le quartier Petit Gast, fermera définitivement ses portes ce samedi 25 janvier à 17h. De grosses réductions y sont proposées.
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