Macron reçoit Scholz pour un déjeuner d’adieu : Actualités

Macron reçoit Scholz pour un déjeuner d’adieu : Actualités
Macron reçoit Scholz pour un déjeuner d’adieu : Actualités

Une visite de courtoisie sous forme d’adieu ? Emmanuel Macron reçoit mercredi à l’Elysée le chancelier Olaf Scholz, à un mois des élections législatives allemandes, avec déjà en tête le nom de son probable successeur à Berlin et l’espoir d’une relation plus prometteuse.

Les deux dirigeants se retrouveront pour un déjeuner – précédé de déclarations à 13h15 (12h15 GMT) –, l’un de leurs derniers grands rendez-vous bilatéraux avant les élections du 23 février, pour lesquelles le démocrate-chrétien Friedrich Merz part favori à la présidentielle. sondages.

Avec l’Europe et l’Ukraine au menu, deux jours après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et une probable restructuration de la relation transatlantique.

“Ils mettront en avant l’importance du travail franco-allemand pour consolider une Europe unie, forte et souveraine, attachée au lien transatlantique et qui sait affirmer ses propres intérêts, ses valeurs et les défendre”, a souligné mardi l’Elysée. .

Le président français et la chancelière allemande devraient notamment discuter des garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine tandis que le nouveau président américain promet de faire la paix au plus vite entre Kiev et Moscou, sans dire comment.

La rencontre est organisée le jour du 62e anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en 1963, qui a scellé la réconciliation des deux pays après la Seconde Guerre mondiale.

– “Au travail” –

A Paris, tous les regards sont désormais tournés vers le leader de l’opposition allemande, Friedrich Merz, tandis que le couple franco-allemand est quasiment à l’arrêt.

En coulisses, la diplomatie française mise sur une relation moins laborieuse qu’avec Olaf Scholz même si les deux capitales ont continué à travailler en étroite collaboration ces trois dernières années sur tous les grands dossiers européens.

“Le couple franco-allemand doit vraiment se reconstituer et donner un coup de pouce à l’Europe aux côtés de sa présidente” de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a insisté la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.

Le candidat conservateur s’est lui-même dit “très proche” du président français mardi, lors du Forum économique de Davos, ajoutant qu’il le rencontrait “régulièrement”.

Les attentes restent toutefois prudentes. “Ça soulagera un peu tout le monde même si Merz n’est pas facile non plus et si tout ne va pas changer radicalement avec lui”, note Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l’Allemagne à la Sorbonne.

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« La façon dont Scholz s’entête est de ne rien dire. Merz, s’il est têtu, nous l’écouterons. Il est un peu en colère», souligne-t-elle.

Avec le probable futur chancelier, l’exécutif français espère enfin avancer sur les sujets qui fâchent.

“J’aimerais que nous nous mettions rapidement au travail”, a déclaré le ministre français des Affaires européennes Benjamin Haddad, interrogé par l’AFP, évoquant la relance de la compétitivité et des investissements en Europe ou dans la défense.

– « Des coups » –

Il est généralement admis que la faute est partagée dans la rencontre manquée entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, deux tempéraments aux antipodes, omniprésents pour l’un, silencieux pour l’autre.

L’ancien ministre des Finances d’Angela Merkel est arrivé à la chancellerie avec un regard peu enthousiaste sur la et ses dérapages budgétaires répétés.

“Scholz n’a jamais été un partenaire rêvé pour la France sur les questions européennes, de défense et de sécurité”, souligne Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français des relations internationales (Ifri).

Les désaccords sont nombreux sur le projet européen de bouclier antimissile, la livraison de missiles à longue portée à l’Ukraine ou encore la mise en œuvre de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, réclamé par Berlin contre l’avis de Paris.

Emmanuel Macron, qui se pose volontiers en leader de l’UE, suscite également beaucoup d’incompréhension outre-Rhin.

« Il a une manière d’être, de se comporter, de bouger, de lancer des phrases, de provoquer le destin qui est orthogonale à ce qu’est Scholz », observe Hélène Miard-Delacroix.

“Certaines de ses décisions, dont la dissolution de l’Assemblée, n’ont pas été comprises, comme le fait que la France siège littéralement sur les critères de convergence” de la zone euro, ajoute le conseiller de l’Ifri. Vu d’Allemagne, il apparaît comme « un président très affaibli et isolé », dessine-t-il aussi.

 
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