Entre Crozon et Brest, distribution de comprimés d’iode à proximité de la base sous-marine nucléaire

Entre Crozon et Brest, distribution de comprimés d’iode à proximité de la base sous-marine nucléaire
Entre Crozon et Brest, distribution de comprimés d’iode à proximité de la base sous-marine nucléaire

A Brest, nous n’avons pas de centrale nucléaire mais nous avons des bases militaires. Depuis lundi 20 janvier, le ministère des Armées et des Anciens Combattants mène une campagne visant à « mettre à disposition à titre préventif » des comprimés d’iodure de potassium (iode dit « stable ») à l’ensemble de la population résidant ou travaillant entre 2 et 5 heures. km autour des sites militaires de la pointe du Finistère.

La base navale de Brest et celle de l’Île Longue, sur la presqu’île de Crozon (de l’autre côté de la rade) abritent en effet une partie des sous-marins nucléaires lance-missiles (SNLE) de la Marine nationale. . La très secrète Île Longue est officiellement la base opérationnelle de la Force océanique stratégique française. La campagne de distribution de comprimés d’iode aux populations est devenue régulière depuis 30 ans mais touche désormais de nouveaux secteurs.

« Les plans spécifiques d’intervention (PPI) des deux bases navales du Finistère abritant des installations nucléaires ont été actualisés fin novembre 2024, précisent les services de la préfecture. Ces mises à jour prévoient notamment un élargissement du périmètre d’application du plan, avec une zone autour des sites militaires passant de 2 km à 5 km. Cette récente prolongation fait suite à un renforcement de la réglementation en matière de sûreté nucléaire mais n’est pas liée à une augmentation du niveau de dangerosité. »

Neuf communes sont concernées par les nouveaux périmètres : Brest, Plouzané, Guilers, Bohars et Roscanvel concernant le PPI de la base navale de Brest. Crozon, Camaret-sur-Mer, Lanvéoc, Plougastel-Daoulas et Roscanvel pour le PPI Île Longue. « Même si les installations nucléaires sont sûres et exploitées avec une grande rigueur, les pouvoirs publics doivent néanmoins anticiper la possibilité de rejets radioactifs dans l’environnement », précise la préfecture.

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« Suite à un accident nucléaire majeur, le préfet peut vous demander de prendre des comprimés d’iode stable », rappellent les services de l’État. Les comprimés d’iode stable aident à protéger la thyroïde en cas de rejet accidentel d’iode radioactif dans l’atmosphère. » En cas d’exposition et sans avoir pris ces pilules, des personnes jeunes ou fragiles se retrouveraient exposées à un risque de cancer de la thyroïde.

Le nombre de comprimés à prendre dépend de l’âge de la personne. Pour être efficace, l’iode stable ne doit être ingéré que sur instructions du préfet. Idéalement, il devrait être pris quelques heures avant le passage de particules et de gaz radioactifs et, au plus tard, 8 heures après. D’autres modes de distribution s’appliquent aux employeurs et établissements publics, privés (ERP) ainsi qu’aux écoles publiques ou privées, aux universités, aux lycées militaires et maritimes, aux centres de formation et d’apprentissage.

Les particuliers peuvent déjà se rendre, sans bon de retrait ni justificatif de domicile, à la pharmacie partenaire la plus proche de leur domicile. Les personnes disposant déjà de tablettes distribuées lors de précédentes campagnes, en l’occurrence les habitants de Brest-Rive Droite, à proximité de la base navale, sont quant à elles invitées à restituer les cartons périmés pour destruction dans les circuits appropriés.

 
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