A l’hôpital de la Timone à Marseille, les chambres froides n’ont plus de place. Certains observateurs ont même été émus de voir un camion frigorifique positionné dans la cour de l’hôpital. Une situation chaotique qui a même poussé certains salariés à se mettre en grève.
Ces places de la salle mortuaire, réservées à l’Institut médico-légal, sont normalement dédiées aux décès d’origine criminelle en attente d’autopsie. L’Assistance publique des hôpitaux de Marseille réserve normalement 44 des 111 places dont elle dispose. Mais au début de l’année, 62 corps sont conservés dans une chambre froide.
Le nombre de règlements de compte dans la ville n’y est sans doute pas étranger. Il faudrait également y ajouter une surcharge au niveau des crémations ce qui allonge les délais de traitement dans la région, ne disposant que de deux crématoriums à Aix et Marseille.
Cet encombrement est également accentué par les suicides, plus fréquents en fin d’année. Les syndicats ont obtenu qu’un conteneur réfrigéré être mis à disposition. Ils réclament aussi que le nombre de places en chambres mortuaires soit doublé à terme, comme à Paris après le Covid. Les syndicats ont pour l’instant suspendu leur action de grève.
Une grippe « violente »
L’augmentation des décès est également liée à l’épidémie de grippe. Les urgences de nombreux hôpitaux, dont ceux de la Timone, sont saturées et les médecins constatent que la majorité des patients malades ne sont pas vaccinés. Florence, 34 ans, est dans cette situation. Elle dit qu’elle avait des symptômes « violents ».
« Je me suis vraiment dit que j’allais mourir, ce n’était pas possible. Je n’avais plus faim et je n’avais plus d’équilibre. Je ne quittais plus la maison. La fièvre était horrible. Je ne pouvais plus aller travailler. Je pense que je me ferai vacciner l’année prochaine”, a-t-elle déclaré à RTL.
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