Des individus ont ciblé un restaurant à Besançon (Doubs) dans la nuit du vendredi 17 janvier au samedi 18 janvier 2025. Une dizaine de douilles d’obus ont été retrouvées sur place. C’est le troisième mitraillage d’une entreprise en une semaine dans la capitale comtoise. Le préfet a fait appel aux CRS 83 pour soutenir la police nationale.
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“Je ne comprends pas pourquoi ils ont tiré sur mon restaurant, je n’ai rien à voir avec tout ça”explique le dirigeant à France 3 Franche-Comté. La façade de son établissement, situé à proximité du stade Léo-Lagrange à Besançon (Doubs), a essuyé des tirs à plusieurs reprises ce samedi 18 janvier 2025, vers 1h30.
Personne n’a été blessé dans la fusillade. « Je suis parti vers minuit et c’était bien après la fermeture »assure le gérant. Sur place, les policiers ont retrouvé une dizaine de douilles touchées de calibre 7,62 mm, des munitions qui pourraient correspondre à celles d’un fusil d’assaut de type Kalachnikov, confirme le parquet de Besançon à France 3 Franche-Comté.
Le gérant ne cache pas son étonnement. « Nous sommes ici depuis presque deux ans, il explique. C’est une entreprise familiale, je travaille avec ma femme et mes enfants, nous n’avons jamais eu de problèmes.
-C’est la troisième fois en une semaine que des commerces sont visés par des rafales d’armes automatiques dans la ville. Samedi 11 janvier, un bar à narguilé à Avanne-Aveney (Doubs), près de Besançon, a également été mitraillé vers 2h30 du matin. On a dénombré une trentaine d’impacts au total. Les étuis trouvés étaient également de calibre 7,62 mm. Les auteurs de la fusillade n’ont pas été identifiés et sont toujours activement recherchés. L’enquête a été confiée aux gendarmes de la section de recherches (SR) de Besançon.
Mercredi 15 janvier, la vitrine d’un salon de coiffure a été criblée de balles en pleine nuit dans le quartier de Rivotte, au pied de la citadelle de Besançon. Mais ici, les douilles recueillies par les enquêteurs étaient de calibre 5,56 mm. Une deuxième enquête a été ouverte et cette fois confiée à la division délinquance organisée et spécialisée (DCOS) du commissariat de Besançon.
Une séquence de coups de feu qui peut intriguer mais les victimes l’affirment : il n’y a aucun lien direct entre elles et donc aucun lien entre toutes ces fusillades. “Pour l’instant, il n’existe aucun élément permettant d’établir un lien formel entre les trois événements”, reconnaît également Margareth Parietti, procureure adjointe. “L’enquête continue”dit-elle.
Une situation qui a néanmoins conduit le préfet du Doubs à faire appel aux CRS 83. Ces renforts seront déployés ce samedi soir en zone urbaine, a indiqué Rémi Bastille dans un communiqué.
Cette unité est « spécialisé dans la lutte contre les violences urbaines »précise-t-il. Basée à Lyon, elle viendra « soutenir la police nationale du Doubs afin de renforcer les opérations de contrôle et de sécurisation des différents quartiers. » En espérant que la présence des CRS sera dissuasive et que les prochaines nuits seront plus calmes dans la Boucle.