Nous étions heureux aujourd’hui car il n’y avait qu’une seule course de biathlon au programme de la Coupe du monde. Mais on a vite perdu notre bonne humeur, car il n’en fallait pas plus pour que l’équipe de France masculine nous humilie dans les règles de l’art.
Le biathlon français commet l’irréparable
Seulement 48 heures après son odieuse deuxième place sur l’individuel, Émilien Claude était le premier coureur français sur cette piste de Ruhpolding. Et force est de constater que ce dernier ne se retient pas de jouer un grand rôle en vue d’une éventuelle place de titulaire dans le relais tricolore pour les prochains Championnats du monde. En effet, Émilien a donné un dernier coup d’accélérateur dans le dernier tour, et a cédé la tête… à son frère. Les frères et sœurs Claude ne nous lâchent décidément pas.
Fabien a également fait la différence au tir debout, et devance pas moins de 31 secondes l’Allemagne, puis 37 secondes sur la Norvège, aidé par les deux tours de pénalité de Soerum. Les frères Claude font des cauchemars aux autres nations, et c’est presque avec un grand soulagement que l’on attend le relais de Quentin Fillon-Maillet. Mais que notre enthousiasme s’estompe vite, le Français ne fait qu’augmenter cette avance sur un nouveau dauphin. Oubliez la Norvège, qui signe un troisième tour de pénalité par l’intermédiaire de Tarjei Boe. Et bonjour à la Suède, portée par un immense Martin Ponsiluoma, qui reprend pas moins de vingt secondes à QFM dans le seul dernier tour. Un TGV typique.
Derrière, Émilien Jacquelin n’a plus qu’à finir le travail face à Sebastian Samuelsson. Le duel nous redonne une once d’espoir, en voyant le Scandinave revenir sur le Français. Mais Jacquelin tue toute notion de suspense, et permet à l’équipe de France masculine de remporter le relais pour la troisième fois consécutive, après Kontiolahti et Hochfilzen, ce qui est tout simplement une première dans son histoire. N’es-tu pas heureux ? Un triplé historique.
