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dans les Côtes-d’Armor aussi, l’AESH a démontré

dans les Côtes-d’Armor aussi, l’AESH a démontré
dans les Côtes-d’Armor aussi, l’AESH a démontré

« Des salaires abandonnés, exploités, humiliants. » Sur une pancarte, ces quatre mots résument la colère des accompagnatrices des étudiants en situation de handicap (AESH). Ce jeudi 16 janvier, une cinquantaine d’AESH, d’enseignants et de représentants syndicaux ont manifesté devant la direction académique des Côtes-d’Armor, à Saint-Brieuc. Leurs principales revendications : le statut de fonctionnaire, une augmentation de salaire et une reconnaissance.

« Je gagne 973 € par mois pendant 24 heures »

Parmi les manifestants, Stéphanie Perret, AESH depuis dix ans, à Lamballe-Armor. « Aujourd’hui, je gagne 973 € par mois pendant 24 heures. C’est en dessous du seuil de pauvreté. » Avec ses collègues Angélique Le Roux et Marie Flageul, de l’association AESH en Lumière, elles réclament la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B, « une meilleure rémunération et reconnaissance ». Les AESH pointent également leur manque de formation pour les étudiants qui, selon elles, auraient davantage besoin d’une place dans un institut spécialisé. Cette situation « provoque des souffrances pour les enseignants, les enfants concernés et les autres élèves ». La faute, explique un délégué syndical de la FSU, c’est « le manque de moyens » alloués.

Stéphanie Perret et Angélique Le Roux, une dizaine d’années d’expérience comme AESH, à Lamballe-Armor, au compteur : « Nos revendications sont d’abord un vrai statut de l’éducation nationale et une rémunération décente et reconnue ». (Le Télégramme/Fanny Ohier)

« 180 AESH manquent » dans le département

Alors que penser des 2 000 postes AESH promis par l’État ? « Dans les Côtes-d’Armor, il y a 180 disparus. Or cette mesure n’en créerait qu’une vingtaine », rappelle Olivier Debretagne, secrétaire départemental FSU 22. « Et puis, il y a des candidats mais les conditions de travail ne sont pas dignes », ajoute Françoise Gageot, de Force ouvrière. Ce jeudi, une délégation a été reçue par la direction académique, espérant qu’elle transmettra ses inquiétudes au ministère de l’Éducation nationale.

 
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