La campagne annuelle de recensement de l’Insee débute ce jeudi 16 janvier 2025. En Lorraine, où la population augmente à Metz et à la frontière luxembourgeoise, les habitants de 485 communes sont concernés. Par ailleurs, une nouvelle question sur l’origine géographique des parents est entrée dans le questionnaire et a suscité des critiques.
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La nouvelle campagne nationale de recensement 2025 débute ce jeudi 16 janvier et s’achèvera le 15 février. L’occasion de mettre à jour les données concernant la population du Grand Est, où le nombre d’habitants stagne depuis plusieurs années. En Lorraine, les derniers chiffres dévoilés par l’Insee en décembre 2024 notent en revanche une croissance à Metz (Moselle) et à proximité de la frontière luxembourgeoise. Par ailleurs, une nouvelle question sur l’origine géographique des parents fait son entrée dans le questionnaire du recensement et suscite craintes et critiques.
La population du Grand Est stagne. Cela représente 5 560 079 habitants au 1er janvier 2022, soit 8,2 % de la population française. Entre 2016 et 2022, la population régionale a augmenté en moyenne de 816 habitants chaque année, soit une évolution annuelle quasi nulle. Sur cette période en Lorraine, la population est restée stable en Meurthe-et-Moselle et en Moselle. En revanche, la population de la Meuse a diminué de 0,7 % par an. Même constat dans les Vosges, où elle perdait 0,5% de ses habitants chaque année, selon l’Insee.
-Evolution annuelle moyenne de la population française entre 2016 et 2022.
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© INSEE
A contre-courant, depuis 2018, la ville de Metz (Moselle) gagne des habitants (+0,5% par an entre 2016 et 2022). Avec 121 695 habitants au 1er janvier 2022, soit 821 de plus que l’année précédente, elle est la ville la plus peuplée de Lorraine. La capitale mosellane devance ainsi sa voisine de Meurthe-et-Moselle, Nancy (104 387 habitants), et consolide sa position de troisième ville la plus peuplée du Grand Est, après Strasbourg et Reims. A proximité de la frontière luxembourgeoise, le dynamisme démographique est également important. Cela s’explique par une forte attractivité résidentielle pour les travailleurs frontaliers.
Si vous êtes concerné par le recensement cette année, vous avez certainement reçu un courrier de votre commune ou la visite d’un agent. En France, le recensement sert notamment à connaître la profession, l’âge ou le logement des habitants. Elle permet ensuite d’adapter les politiques publiques, en fonction des caractéristiques de chaque territoire. Dans les communes de plus de 10 000 habitants, elle a lieu chaque année, à travers une enquête réalisée auprès de 8 % des adresses. Au bout de cinq ans, l’Insee atteint un échantillon d’environ 40 % des adresses et peut ainsi estimer le nombre d’habitants.
Mais cette année, trois nouvelles questions sont posées à la population. L’une d’entre elles, sur l’origine géographique des parents, suscite l’indignation. Craignant une réutilisation politique de ces données, les syndicats (CGT, FSU et Union syndicale solidaires) et associations (Ligue des droits de l’homme et Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) appellent à ne pas y répondre. . Une pétition est en ligne et une chronique intitulée « Recensement Insee : ne pas répondre à la nouvelle question sur le pays de naissance des parents » a été publié sur le site Mediapart.
Parallèlement, l’Insee lance une enquête « Familles », réalisée tous les dix ans, pour mieux comprendre le parcours de vie de la population.
