Une intervention policière a dégénéré mardi dans le quartier Tanafou de Passamainty, Mayotte. Appelés pour un vol signalé, les policiers ont été violemment agressés par une centaine d’individus, selon des sources policières.
Les affrontements, initialement contenus en début d’après-midi, ont repris avec intensité de 16 heures à 19 heures. Bilan : six policiers blessés.
Des renforts au sol
Face à la situation tendue, deux escadrons de gendarmes mobiles, soit 140 gendarmes, ont été déployés pour sécuriser les zones situées entre Tsoundzou et Passamainty. Cette opération fait suite à une série de violences et de pillages qui ont secoué le quartier.
Linda Kebbab, représentante de l’Un1té FO Police, a réagi sur les réseaux sociaux, dénonçant la montée des violences : « Suite aux violences et aux pillages à Mayotte hier dans le quartier de Tanafou, les policiers, y compris ceux arrivés en renfort de France, ont lancé une opération ce matin. . Des gangs violents les ont alors attaqués. »
Escalade de la violence
Malgré les efforts des forces de l’ordre, les tensions persistent. La Brigade anti-criminalité (BAC) et le Groupe local de sécurité (GSP), appuyés par le RAID, ont dû intervenir contre des groupes violents commettant des vols en série. Lors de l’intervention, un policier a été contraint d’utiliser son arme de service à 11 reprises dans une situation critique. Onze personnes en situation irrégulière ont été arrêtées.
-Un appel à une réponse politique ferme
Dans son message, Linda Kebbab a souligné la nécessité d’une réponse politique ferme pour contrer ces gangs : « La situation n’est tenable pour personne à Mayotte ! Les Mahorais sont à bout de souffle, et malgré les renforts et toute la bonne volonté et l’engagement sans faille de nos collègues sur le terrain, il nous faut une réponse politique ferme contre ces bandes anarchiques qui détruisent l’archipel ! »
La police continue de faire face à des violences et des pillages, dans un contexte de tension palpable. L’appel au calme et à des mesures concrètes se fait de plus en plus pressant, alors que les habitants de Mayotte expriment leur épuisement face à une insécurité croissante.