Deux émotions très fortes nous ont immédiatement émus lorsque Reece nous a annoncé la nouvelle : la déception et une grande colère. Ils nous guideront dans la gestion de son dossier. Notre cadre RH et disciplinaire a été immédiatement et fermement mis en œuvre depuis son licenciement. Désormais, la balle est dans le camp de l’AFLD (Agence française antidopage, NDLR).
Quand rendra-t-elle son verdict ?
Nous n’avons pas de calendrier. Et nous n’avons pas prévu des choses comme ça, parce que nous n’en sommes qu’au début. L’AFLD nuancera les faits, abordera le sujet et prendra les sanctions en conséquence. Nous avons pris notre responsabilité première : l’activité professionnelle de Reece est à l’arrêt et lorsque le verdict sera rendu, nous appliquerons également notre cadre procédural et disciplinaire.
Quelle attitude Reece Hewat a-t-elle eu après avoir appris la nouvelle ?
Le club n’a pas été prévenu mais dès qu’il l’a su, il nous l’a fait savoir. Il a été vu par le médecin du club suite à son licenciement. Et il y avait un souhait commun qu’il soit soigné médicalement après son examen.
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Les joueurs de rugby ne sont pas des super-héros, ce sont juste des hommes.
Hewat était souvent cité en modèle lorsqu’on parlait du professionnalisme et de la bonne progression d’un joueur de la Section Paloise. Est-ce que cela accentue les sentiments ?
Évidemment, c’est important, car nous connaissons nos hommes, leurs valeurs. On sait ce que vaut cet homme, mais on voit aussi la profondeur de ses fragilités, d’où la déception car on sentait qu’on avait besoin de lui.
Comment ont réagi ses coéquipiers ?
La situation a été partagée avec les joueurs et leurs émotions sont les mêmes : incompréhension, déception et colère.
Cela signifie-t-il que les mesures mises en place pour lutter contre le fléau de la cocaïne dans le rugby doivent être revues ?
Je crois que nous ne devrions pas générer de stigmatisation. Nous travaillons avec la Ligue et Provale sur la sensibilisation et les risques psychosociaux. La prévention est essentielle. Il existe sur une base obligatoire, mais aussi motivée par les clubs. Cela permet certainement d’éviter des situations plus malheureuses, même si nous devons évoluer avec les changements de notre société. Les joueurs de rugby ne sont pas des super-héros, ce sont juste des hommes.