Deux mois avant d’annoncer sa chute, lors du vote sur la censure en décembre 2024, Marine Le Pen avait donné un ” chance “ à Michel Barnier, “peu importe sa taille”. Son successeur François Bayrou n’aura droit à aucun sursis de la part du Rassemblement national (RN).
« À vous écouter, je crains que vous n’ayez enterré votre gouvernement mort-né »agacé, depuis la tribune de l’Assemblée nationale, le député de la Somme Jean-Philippe Tanguy, dépêché par le parti d’extrême droite pour répondre à la déclaration de politique générale du Premier ministre, mardi 14 janvier. « Au terme d’un discours apaisant, François Bayrou a démontré qu’il n’était pas l’homme de la rupture, mais l’homme de la continuité atone, du bavardage et de la concertation « sans fin » »a abondé, en même temps sur le réseau social « un discours pour rien ».
Pour assurer sa survie à Matignon, le RN a posé à M. Bayrou une condition aussi nébuleuse qu’illusoire : rompre avec le « le macronisme », « un trou noir dévorant l’identité de la France pour que notre nation se perde dans son déclin civilisationnel et social »a défini Jean-Philippe Tanguy. Le Palois est sommé par les frontistes de s’affranchir de celui qu’il a porté à l’Elysée en 2017, et qu’il soutient depuis toujours. Sans grand espoir.
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