du REV au cauchemar, ras le bol des automobilistes

Chantier sur la route de Saint-Simon à Toulouse, avec une voie de circulation en moins à la clinique Ambroise-Paré et au rond-point Cépière, chantier sur la route de Revel avec déviations de circulation, de Saint-Simon à Toulouse, Orens où les automobilistes perdez-vous, Léguevin, Castanet annonçaient depuis plusieurs mois…

Et surtout, la suppression d’une voie de circulation sur le boulevard des Minimes, pour doubler la voie verte du Canal du Midi. Et des bouchons accrus pour l’accès à la gare Matabiau…

« Le problème, c’est que cela s’additionne à tous les travaux de ces 2 dernières années », constate un automobiliste en colère… On ne peut plus quitter Saint-Orens et rejoindre le périphérique en moins de 20 minutes. Oui, marre ! »

Des automobilistes exaspérés

Avec les travaux du métro, qui obligent par exemple les habitants de l’avenue Saint-Exupéry à faire un détour à cause de la future station Ormeau, le débordement s’exprime. Entre l’été 2024 et la mi-décembre, la piste cyclable expérimentale des Ponts-Jumeaux a dépassé de nombreux automobilistes. Avant d’être supprimé par la mairie de Toulouse, car peu de vélos l’utilisaient.

À Saint-Orens, les travaux ont démarré sur un axe important du sud-est métropolitain. L’idée est de mettre en place le réseau vélo express et de permettre le passage du tout nouveau Linéo 7. Sur les tronçons en construction, la route de Revel est réalisée à sens unique, de Toulouse vers l’extérieur, et des déviations sont proposées aux automobilistes.

Un investissement « peu pertinent »

À Castanet, le projet prévoit la création d’une piste cyclable, la rénovation des trottoirs et de la chaussée ainsi que l’installation de dispositifs de sécurité aux passages à niveau. Le projet, estimé à 600 000 euros, divise les habitants. Certains regrettent un investissement qu’ils jugent hors de propos, dans un territoire où les cyclistes sont rares.

« Les désagréments causés aux riverains et aux automobilistes sont évidemment regrettables, mais notre objectif n’est évidemment pas de gêner, de prévenir. La ville doit s’adapter, la conduite 100% automobile ne peut plus être la règle dans la métropole. Le développement des pistes cyclables est de notre responsabilité, pour encourager les modes de déplacement actifs », assure Maxime Boyer, vice-président de Toulouse Métropole.

26 millions d’euros pour les pistes cyclables en 2024 dans la Métropole

L’association 2 Pieds 2 Roues, à l’inverse, regrette un plan vélo qui avance « trop lentement », et des aménagements « épars », un projet « sans pilote ».

A lire aussi :
Nouvel échangeur sur le périphérique de Toulouse : bras de fer entre partisans et opposants

Ce à quoi l’élu toulousain répond que pour l’année 2024, Toulouse Métropole a investi 26 millions d’euros, un record sur les vingt ou trente dernières années. Le Département a également pris sa part, avec 28 millions sur 2024-2025 pour le Réseau Express Vélo. Dans une agglomération qui gagne 15 000 habitants chaque année (6 000 pour Toulouse), le développement des transports hors automobile est un enjeu crucial.