ENQUÊTE – Le professeur au Collège de France a créé autour de lui un système de pouvoir et d’allégeances qu’il utilise pour devenir l’historien médiatique de référence du récit postnational.
A l’Assemblée nationale, ce 25 septembre, Patrick Boucheron jubile. Bien sûr, certains députés RN de la commission des affaires culturelles joueront les trouble-fêtes, l’accusant d’avoir préféré la France des villes à celle des champs ou d’avoir réduit l’histoire nationale aux seules passions égalitaires des tout derniers siècles. . Qu’importe, leurs grognements ajoutent à son plaisir et ne couvrent pas le tonnerre d’applaudissements qu’il est le seul à recevoir des quatre scénaristes de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Rarement avant lui un de ses pairs n’avait joui d’un tel prestige. Ainsi, dans une de ces mises en abyme de lui-même dont il a le secret, Patrick Boucheron parle d’un ton magistral de son propre rôle : « Jugez de l’incongruité de ma situation, est-ce qu’il se gargarise : en tant qu’historien, je devrais commenter la cérémonie d’ouverture, mais j’ai été pris dans cette situation, j’ai été acteur de cela ! »
Patrick Boucheron s’est accordé…
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