Un trentenaire, directeur d’établissement scolaire à Seclin (Nord), a été condamné mardi à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour détention de milliers d’images pédopornographiques et partage sur les réseaux sociaux.
Il a été arrêté mi-novembre 2024 en même temps que trois autres hommes à travers la France, soupçonnés d’avoir diffusé sur la messagerie cryptée Telegram des images pédocriminelles, dont certaines ont été réalisées lors de viols et d’agressions sexuelles commis sur des mineurs de leur entourage. .
Le parquet avait requis trois ans de prison contre le trentenaire accusé de détention, échange et enregistrement d’une dizaine de milliers de fichiers pédopornographiques. Il a insisté sur le fait qu’il n’avait pas eu de relations sexuelles avec une mineure, contrairement à ce dont il s’était vanté sur Internet, mais il a reconnu la possession et le partage d’images, indiquant qu’il souffrait d’une dépendance à la pédopornographie depuis l’âge de 21 ans.
Trois ans d’emprisonnement
Il a été condamné à trois ans d’emprisonnement, dont un an sous le régime du bracelet électronique et deux ans avec sursis, une ordonnance de traitement et une interdiction d’activité en contact avec des mineurs. Il lui est également interdit d’utiliser ses comptes sur différents réseaux sociaux dont Telegram pendant six mois. Le juge a mentionné des photos « insoutenable » montrant “de très jeunes enfants (…) parfois des bébés”.
La ville de Seclin, où il a travaillé pendant 20 ans comme animateur de centre de loisirs et accompagnateur auprès d’enfants en difficulté, s’est portée partie civile et a obtenu un euro symbolique. “Quand ces agissements ont été révélés, ça a été un traumatisme”a souligné lors de l’audience le maire de Seclin, François-Xavier Cadart. Le prévenu a été interpellé lors d’une perquisition les 12 et 13 novembre dans le Finistère, ainsi que dans les ressorts des parquets de Bordeaux, Lille et Bourg-en-Bresse.
Ces arrestations ont eu lieu grâce à l’infiltration, par les enquêteurs de l’office des mineurs (Ofmin) de la police judiciaire, de plusieurs groupes Telegram dans le cadre d’une autre enquête. Les investigations se sont ensuite concentrées sur des groupes dont les membres se présentaient comme « producteurs de vidéos d’abus sexuels commis sur des mineurs de leur entourage »avait indiqué le parquet de Brest, indiquant qu’il avait également transmis à « services de police étrangers partenaires » l’identité d’un « une trentaine de cibles » ainsi que « preuves numériques » de leurs infractions.