Les hôpitaux publics parisiens ont fait un peu « plus de la moitié du chemin » pour récupérer les quelque 2 000 infirmiers (11 % des effectifs) qu’ils avaient perdus après la crise du Covid-19, a souligné le directeur général.
L’AP-HP (hôpitaux publics de Paris) retrouve des effectifs et rouvre des lits, mais son déficit s’est creusé en 2024 en raison de l’inflation et d’une compensation insuffisante par l’Etat des mesures salariales décidées après le Covid, a déclaré son directeur général, Nicolas Revel. mardi sur France Inter. L’AP-HP a fait un peu “plus de la moitié du chemin” pour récupérer les quelque 2 000 infirmiers (11 % des effectifs) qu’elle avait perdus après la crise du Covid-19, a souligné Nicolas Revel. Cette augmentation des effectifs a été obtenue grâce à un travail sur le recrutement et “Surtout” sur les conditions de travail, a déclaré Nicolas Revel.
« Nous avons – et c’est le plus important – réduit les départs » de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, qui a diminué «de 28%» entre 2022 et 2024, a-t-il accueilli. L’amélioration des effectifs a permis de « rouvrir 600 lits » depuis le creux post-Covid, a encore précisé Nicolas Revel. En revanche, le déficit de l’AP-HP s’est creusé à 460 millions d’euros en 2024, alors qu’il était prévu à 300 millions d’euros, en raison de l’inflation et de la non-compensation à 100% par l’Etat des mesures salariales décidées après le Covid, selon M. Revel.
“Pour les CHU et l’AP-HP, nous estimons qu’il s’agit d’une sous-indemnisation d’environ 20 %” des mesures salariales, a déclaré Nicolas Revel. Quant à l’inflation, elle a été compensée à “environ un tiers”a-t-il précisé. Si l’Etat ne parvient pas à compenser 100% des mesures salariales comme promis, l’AP-HP ne sera pas « plus à même de financer les très importantes opérations d’investissement prévues dans les 5 à 10 prochaines années »a-t-il finalement estimé.
« De fortes difficultés dans certains secteurs »
L’AP-HP a prévu 4 milliards d’euros d’investissements sur les 5 prochaines années. Parmi ces investissements figurent le gigantesque projet hospitalier du Grand Paris Nord à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), et le transfert de l’actuel hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), spécialisé notamment dans les troubles locomoteurs, à l’hôpital Ambroise Paré. hôpital de Boulogne (Hauts-de-Seine).
-Pour Nicolas Revel, le problème de la sous-compensation des mesures salariales et les soucis d’inflation « tous les hôpitaux publics français »et particulièrement les grands hôpitaux universitaires comme lui-même ou les hôpitaux universitaires. « En 2020, le déficit total de l’ensemble des hôpitaux publics français était d’environ 200 millions d’euros. En 2024, ce sera entre 2 et 2,5 milliards, ce sera presque” multiplié par 10, dit-il.
Nicolas Revel a souligné qu’une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) allait se pencher sur la sous-compensation des mesures salariales. « Elle doit remettre un rapport très vite en début d’année »a-t-il indiqué. Malgré la reprise d’activité constatée, « de fortes difficultés persistent dans certains secteurs de soins (gériatrie, psychiatrie, hématologie ou encore neurologie) qui restent marqués par le manque de personnel paramédical »a indiqué l’AP-HP dans un communiqué.
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