Un bilan encore plus sombre que prévu pour les hôpitaux parisiens. Nicolas Revel, directeur général de l’AH-HP, a annoncé ce mardi 14 janvier que le déficit des hôpitaux parisiens s’était creusé plus que prévu en 2024, notamment en raison de la crise de l’inflation en France et de la non-indemnisation de l’Etat.
L’AP-HP (hôpitaux publics parisiens) retrouve des effectifs et rouvre des lits, mais son déficit s’est creusé en 2024 en raison de l’inflation et d’une compensation insuffisante par l’État des mesures salariales décidées après le Covid, a déclaré son directeur général, Nicolas Revel. mardi sur France Inter.
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Plus de 460 millions d’euros de déficit
L’AP-HP a fait un peu “plus de la moitié” pour récupérer les quelque 2.000 infirmiers qu’elle avait perdus après la crise du Covid-19, a souligné Nicolas Revel. Cette augmentation des effectifs a été obtenue en travaillant sur le recrutement et « surtout » sur les conditions de travail, a précisé Nicolas Revel.
“Nous avons – et c’est le plus important – réduit les départs” de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui ont chuté “de 28%” entre 2022 et 2024, s’est-il félicité. L’amélioration des effectifs a permis de « rouvrir 600 lits » depuis le creux post-Covid, a encore précisé Nicolas Revel.
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En revanche, le déficit de l’AP-HP s’est creusé à 460 millions d’euros en 2024, alors qu’il était prévu à 300 millions d’euros, en raison de l’inflation et de la non-compensation à 100% par l’Etat des mesures salariales décidées après le Covid, selon Nicolas Revel.
« Pour les CHU et l’APat-HP, nous estimons qu’il s’agit d’une sous-compensation d’environ 20 % » des mesures salariales, a déclaré Nicolas Revel. Quant à l’inflation, elle a été compensée « d’environ un tiers », a-t-il précisé.
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Si l’Etat ne parvient pas à compenser 100% des mesures salariales comme promis, l’AP-HP ne sera “plus en mesure de financer les très importantes opérations d’investissement qui sont prévues pour les 5 à 10 prochaines années”, a-t-il finalement estimé.
L’AP-HP a prévu 4 milliards d’euros d’investissements sur les 5 prochaines années. Parmi ces investissements figurent le gigantesque projet hospitalier du Grand Paris Nord à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), et le transfert de l’actuel hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), spécialisé notamment dans les troubles locomoteurs, à l’hôpital Ambroise Paré. hôpital de Boulogne (Hauts-de-Seine).