Révélée à l’automne 2024, la nouvelle Dacia Bigster n’entre dans le grand bain que cette année. A vrai dire, c’est même au printemps prochain qu’il débutera effectivement sa carrièremême si son carnet de commandes est ouvert depuis quelques jours et que l’on connaît ses prix en détail. Et même si le Duster restera le SUV le plus vendu de Dacia, l’arrivée de ce nouveau grand frère reste importante pour le constructeur roumain.
Le Dacia Bigster doit conquérir de nouveaux clients
Avec une Sandero sur le podium des voitures les plus vendues en France et en Europe et un Duster également en tête des charts, le constructeur roumain n’a plus rien à prouver en matière de véhicules urbains. Mais le fameux segment C, qui concerne les voitures familiales mesurant généralement autour de 4,50 m de long, y est encore assez fermé. Certes, le Jogger s’inscrit physiquement dans cette catégorie, mesurant exactement 4,55 m de long et offrant jusqu’à 7 places assises. Mais aussi malin soit-il, ce grand break surélevé ne cherche même pas à cacher ses origines de simple Sandero. Un pragmatisme excessif qui peut aussi rebuter les clients de cette catégorie, à la recherche de quelque chose de plus raffiné. Désormais, ce nouveau Bigster, visuellement bien plus sexy qu’un Jogger, doit parler aux acheteurs potentiels de Nissan Qashqai et autres Renault Austral, certes toujours mieux finis et soignés, mais au moins 10 000 € plus chers avec à peu près la même motorisation ou les mêmes équipements. équivalents. Dacia ne s’en cache pas, la Bigster est une voiture de conquête, pour aller chercher une clientèle qui ne fait pas encore partie de ses rangs.. Ses attributs cosmétiques inconnus des autres modèles (jantes 19 pouces, toit bicolore, etc.) doivent certainement l’aider.
C’est d’ailleurs pour cela que le Bigster propose des équipements rarement vus sur les autres modèles de la gamme.. On note par exemple le toit ouvrant panoramique électrique – que la Sandero proposait effectivement, mais à moindre échelle –, le hayon électrique ou encore les sièges chauffants. De même, l’écran multimédia de 10 pouces est ici de série dès le premier niveau de finition alors qu’il est en option sur Duster. Autant de raffinements qui ne se justifient pas sur une Sandero ou un Duster mais qui font partie des prérequis pour titiller des SUV a priori plus « dragueurs ».
La Dacia Bigster est-elle trop chère ?
Enfin, toujours dans cet esprit de crédibilité face à une concurrence rude, le groupe Renault n’a pas lésiné en offrant au Bigster la possibilité d’inaugurer non pas une, mais deux nouvelles mécaniques. D’abord, la compatibilité entre le 3 cylindres 1.2 turbo micro-hybride (48V) de 140 ch avec le GPL, alors que l’appellation ECO-G reste, depuis ses débuts dans le groupe Renault, réservée au petit 3 cylindres 1.0 turbo de 100 ch. . Puis et c’est encore plus parlant, le Bigster lance sur le marché une évolution de la technologie hybride E-Tech, augmentant le moteur thermique 4 cylindres de 1,6 à 1,8 avec une puissance accrue de 94 à 107 ch.. Avec les deux autres motorisations électriques, le Bigster hybride affiche donc 155 ch. C’est un minimum pour assurer des performances routières dignes de ce nom pour un SUV familial, surtout quand la concurrence relève facilement le curseur entre 180 et 200 ch dans le milieu de gamme. Et on ne serait pas surpris de voir ce mécanisme apparaître sous le capot d’autres modèles Renault et Dacia à l’avenir. En attendant, l’année 2025 permettra de savoir si Dacia peut ou non s’éloigner de son statut de constructeur premier prix, avec un Bigster en finition haut de gamme qui approche désormais les 32 000 €. C’est un peu son moment de vérité.
