Le procès des deux frères arrêtés après la violente agression d’une quinzaine de soignants aux urgences d’Annemasse mercredi 8 janvier a été reporté au 17 février, alors que les deux hommes devaient être jugés lundi 13 janvier en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Thonon. tribunal. -les-Bains (Haute-Savoie).
Les 14 soignants blessés ou agressés étaient présents dans la salle, a constaté un journaliste d’ici Pays de Savoie présent à l’audience. En attendant leur procès, les deux frères restent sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre à l’hôpital privé des Pays de Savoie et d’entrer en contact avec les victimes.
Par ailleurs, le service des urgences de l’hôpital privé des Pays de Savoie où a eu lieu l’attentat est fermé jusqu’à nouvel ordre, a appris « ici Pays de Savoie » auprès de la direction. « Les équipes sont actuellement dans un état de grande fragilité émotionnelle et psychologique, et ne sont pas en mesure de reprendre leurs fonctions dans des conditions optimales »indique la direction dans un communiqué, consulté par « ici Pays de Savoie ».
Mercredi soir, un homme s’est présenté aux urgences de l’HPPS pour consultation, accompagné de son frère. Mécontents des délais d’attente, ils sont soupçonnés d’avoir violemment agressé le personnel de service : 13 victimes parmi le personnel soignant, dont 12 ont été reconnues en incapacité de travail comprise entre 6 et 1 jour, certaines ayant subi des violences physiques, d’autres psychologiques. choc, selon l’accusation.
Les deux hommes ont été interpellés le lendemain, alors qu’ils se présentaient au commissariat d’Annemasse pour se plaindre des conditions de leur hospitalisation et d’un refus de soins. Ils contestent les faits, affirment avoir été agressés par plusieurs personnes et se sont seulement défendus, selon le parquet de Thonon-les-Bains. Ils affirment que le frère du blessé a été agressé après avoir signalé à un soignant qu’elle sentait l’alcool.
L’attaque a suscité de nombreuses réactions. Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, s’est rendu samedi sur place à Annemasse pour montrer son soutien aux soignants. Il a préconisé « tolérance zéro » et des peines plus sévères. Un accompagnement est mis en place pour prévenir l’apparition de troubles psychologiques post-traumatiques chez le personnel soignant. « Des séances de soutien psychologique avec le psychologue de l’établissement ont déjà été organisées dans les premières heures qui ont suivi l’incident » décrire les responsables de l’établissement.
La cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP), dispositif gouvernemental destiné à gérer les événements psycho-traumatiques et à prévenir l’installation de troubles post-traumatiques, sera déployée ce lundi soir, a appris « ici Pays de Savoie ».