Ce samedi, lors d’un rassemblement à Horn (TG), l’Union démocratique du centre (UDC) a lancé une attaque frontale contre Viola Amherd (C), cheffe du Département fédéral de la Défense (DDPS). Le parti a exigé sa démission, estimant que la sécurité de la Suisse est « menacée par des décisions politiques erronées ». Il estime que sa gestion est fautive et contraire à la neutralité suisse. Parmi les critiques, l’UDC pointe du doigt les accords avec l’Union européenne (UE), les priorités qui ne sont pas toujours les bonnes, en référence aux questions de genre dans l’armée, et les atteintes à la sécurité nationale, par exemple avec les exportations d’armes vers l’Ukraine.
Philipp Matthias Bregy, chef du groupe parlementaire Centre, n’a pas tardé à réagir pour défendre son conseiller fédéral. «Je trouve la déclaration de l’UDC innommable. C’est un affrontement politique que de demander la démission d’un conseiller fédéral sans aucune raison.» Selon lui, cette demande de démission déstabilise le gouvernement. “J’attends de l’UDC qu’elle assume ses responsabilités gouvernementales au lieu de mettre en danger la cohésion du pays”, poursuit-il. Contacté par « 20 Minuten », le DDPS n’a pas souhaité faire de commentaire.
Des rumeurs circulent cependant à Berne sur une possible démission de Viola Amherd en 2025. Ces spéculations se fondent notamment sur le récent départ de sa conseillère de longue date, Brigitte Hauser-Süess. L’organisation l’été prochain de l’Euro féminin de football en Suisse pourrait être le dernier grand défi pour la conseillère fédérale. Dans le même temps, le nom de Gerhard Pfister, président du Centre, se profile comme un successeur potentiel. Sa décision annoncée de quitter la présidence de son parti en juin alimente les spéculations sur son avenir politique.
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