L’immigration internationale stimule la croissance démographique dans les provinces de l’Atlantique, alors que les décès sont plus nombreux que les naissances et que la migration interprovinciale est tombée aux niveaux d’avant la COVID-19.
Sans afflux de nouveaux résidents de l’étranger et, dans une moindre mesure, des autres provinces, la population du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve-et-Labrador est en déclin, selon les plus récentes données démographiques de Statistique Canada.
Nouveau-Brunswick
Le NouveauBrunswick a vu sa population croître de 72 400 habitants de 2021 à 2024.
La migration interprovinciale en provenance de l’Ontario et de l’Alberta, notamment, a culminé en 2020 et 2021. Mais depuis, la province a perdu plus de 70 % de ces gains.
Rue principale au centre-ville de Moncton, au Nouveau-Brunswick. (Photo d’archives)
Photo : - / Guy LeBlanc
Si le nouveauBrunswick convaincu jusqu’à 65 500 Canadiens d’autres provinces de se rapprocher de la baie de Fondsil n’en gardait que 17 900 à la fin de l’année dernière.
En revanche, la province a accueilli 40 000 nouveaux résidents permanents et 25 700 travailleurs étrangers temporaires et étudiants internationaux depuis la pandémie.
Nouvelle-Écosse
Le même scénario se répète en Nouvelle-Écosse.
Ce sont les 45.600 nouveaux résidents permanents et les 30.500 nouveaux étudiants et travailleurs étrangers qui ont permis à la province en 2021 de franchir le cap du million d’habitants et de maintenir la tendance à la hausse. Au cours des trois premiers mois de 2024, la province a battu un record d’immigration datant de 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
La COVID-19 a amené quelque 45 000 résidents de l’Ontario et 9 000 résidents de la Colombie-Britannique en Nouvelle-Écosse, tandis que 30 000 Néo-Écossais se sont dirigés dans la direction opposée vers l’une ou l’autre de ces deux provinces.
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La population de la Nouvelle-Écosse et de sa capitale Halifax a connu une croissance rapide ces dernières années. (Photo d’archives)
Photo : - / François Pierre Dufault
Par ailleurs, le nombre de naissances étant inférieur à celui des décès à chaque trimestre depuis l’automne 2016, leaccroissement naturel
de la population reste sur une pente descendante.
La question de l’immigration fait néanmoins débat en Nouvelle-Écosse. Le gouvernement de Tim Houston s’est fixé comme objectif de doubler la population de la province d’ici 2060. Mais lors des dernières élections, l’ancien chef libéral Zach Churchill s’est déclaré préoccupé par les conséquences d’une croissance aussi rapide sur la disponibilité de logements, d’infrastructures et de services publics.
Île-du-Prince-Édouard
À l’Île-du-Prince-Édouard, l’immigration internationale demeure également le moteur de la croissance démographique de la province, selon Statistique Canada.
Les résidents permanents, les étudiants internationaux et les travailleurs étrangers temporaires représentent environ les trois quarts des quelque 19 000 personnes qui se sont ajoutées à la population de l’île au cours des quatre dernières années. Les autres proviennent de la migration interprovinciale.
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Les mesures du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard pour freiner la croissance démographique ont choqué les travailleurs étrangers temporaires qui ont rencontré le premier ministre Dennis King à Charlottetown le 17 mai 2024. (Photo d’archives)
Photo : - / Steve Bruce
L’Île-du-Prince-Édouard comptait une population record de 179 301 habitants au 1er janvierest Octobre 2024.
Le gouvernement de Denis King Le pays s’est toutefois engagé à ralentir la croissance pour permettre, dit-il, à l’offre de logements et aux infrastructures de rattraper son retard. Ces mesures ont donné lieu à des manifestations de travailleurs étrangers temporaires l’année dernière.
Terre-Neuve et Labrador
À Terre-Neuve-et-Labrador, les données de Statistique Canada indiquent que les efforts du gouvernement provincial pour augmenter la population ont porté leurs fruits. Environ 20 000 personnes supplémentaires habiteront la province de 2021 à 2024.
Là encore, c’est l’immigration internationale qui sauve la situation. Notre prospérité économique repose sur l’immigration économique
a déclaré le ministre provincial de l’Immigration, Sarah Stoodleyen octobre dernier.
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Le port de St. John’s, à Terre-Neuve. (Photo d’archives)
Photo: - / Jean-François Deschênes
La migration interprovinciale, particulièrement en provenance de l’Ontario, a apporté un gain net de 3 800 personnes à Terre-Neuve-et-Labrador de 2021 à 2024. Cependant, la province a commencé à perdre davantage de résidents au profit d’autres l’automne dernier. provinces qu’il ne peut attirer.
À Terre-Neuve-et-Labrador également, le nombre de naissances est resté inférieur au nombre de décès depuis 2016. La situation s’est encore assombrie en 2024, lorsque la province a enregistré deux fois plus de décès que de naissances au cours des dernières années. neuf premiers mois de l’année.
Avec les informations de -