C’est une expérience, mais avec la volonté de s’inscrire dans la durée. Un fonds alimentaire commun qui sera lancé en Ariège le 18 janvier, avec un repas partagé à l’école de Saverdun. L’idée est de permettre à chacun d’avoir accès à des produits de qualité, quel que soit son revenu, tout en soutenant les agriculteurs et les petites entreprises.
Chaque membre du CCAMPA (Fonds Alimentaire Commun des Montagnes et Plaines Ariégeoises) reçoit 50 euros par moisdépenser dans une dizaine d’épiceries partenaires dans le département.
Pour fonctionner, la caisse utilise le modèle de la Sécurité Sociale. Comme pour la Sécurité sociale, chacun y a accès, et cotise en fonction de ses revenus. Là la contribution minimale est de 2,5% du revenu mensuel. 10 euros pour les plus modestes.
C’est une pure question de solidarité juge Renaud, le président de la CCAMPA : «il y a des gens qui sautent des repas et qui ne mangent peut-être pas assez. Et puis il y a aussi ceux qui aimeraient avoir accès à des produits locaux bio de qualité. Nous visions 50 participants pour le lancement de l’expérimentation, nous avons déjà une soixantaine de candidats, nous sommes donc très heureux« .
Soutenir également les agriculteurs et les petites entreprises
Ce fonds permet également de soutenir les agriculteurs locaux et les entreprises villageoises. Les épiceries partenaires ont donc été choisies car elles travaillent avec des produits locaux explique Nouria, la trésorière de l’association :« Avec ces 50 euros, on peut tout acheter sauf les produits alcoolisés. Les gens sont libres d’acheter absolument ce qu’ils veulent, qu’ils soient locaux ou non.
Mais la volonté de l’association est de développer et d’animer quelque chose autour de l’alimentation locale. Et il s’agit aussi de découvrir d’autres lieux de distribution, autres que les supermarchés. C’est très important pour nous. Faire franchir la porte à d’autres types d’entreprises« .
Pour se lancer, la CCAMPA est aidée à hauteur de 20 000 euros par des organismes sociaux : CPAM, MSA et CAF. Mais elle espère trouver au plus vite l’équilibre, pour fonctionner uniquement avec les cotisations des membres.