Les acteurs du Nord de l’Ontario estiment qu’il y a eu beaucoup de progrès en matière d’immigration francophone dans la région et ailleurs au pays depuis que les libéraux de Justin Trudeau ont formé le gouvernement.
Lorsque M. Trudeau est arrivé au pouvoir en 2015, il n’y avait pas de véritable objectif en matière d’immigration [francophone]Dans tous les cas [pas de cibles] tangible
» déclare Fabien Hébert, président de l’Assemblée de la Francophonie de l’Ontario.
Et puis, je pense que l’immigration francophone en Ontario stagnait vraiment.
Nous avons vu arriver des cibles qui ont permis de mettre en place des stratégies pour augmenter l’immigration dans notre région.
notes Mr. Hébert.
Fabien Hébert salue les nouvelles hausses des cibles d’immigration francophone annoncées à l’automne.
Photo : - / Capture d’écran
Thomas Mercier, coordonnateur du Réseau francophone d’appui à l’immigration du Nord de l’Ontario (Réseau du Nord), fait le même constat.
C’est véritablement dans les premières années de son mandat que l’on a vu les premières initiatives se concrétiser réellement sur le terrain.
il explique.
Il cite notamment l’initiative d’accueil des communautés francophones, avec la désignation de Sudbury, et le programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et nordiques.
Il y a aussi l’arrivée de nouveaux services en provenance des établissements francophones de Sudbury, Hearst, Timmins, Kapuskasing, Thunder Bay.
M. Mercier ajoute qu’il y a eu un changement de culture en matière d’immigration francophone au sein d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Une certaine baisse pendant la pandémie
Thomas Mercier dit que la pandémie a été comme une brique qui t’est tombée sur la tête
de la communauté francophone en matière d’immigration.
Le gouvernement a favorisé les candidats déjà présents au Canada, selon lui.
Je parle notamment de l’ouverture de programmes qui ont donné la résidence permanente à tous pendant la pandémie
explique le coordonnateur du Réseau Nord.
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Thomas Mercier, coordonnateur du Réseau du Nord, estime que la pandémie a ralenti l’élan de l’immigration francophone.
Photo : - / Chris St-Pierre
Il y avait des programmes pour la francophonie, mais ces chiffres n’ont presque jamais été atteints car la zone de chalandise [résidents temporaires francophones] n’était pas là,
précise-t-il.
On constate un léger recul de l’immigration francophone.
M. Mercier souligne que depuis, les cibles d’immigration ont été atteintes et qu’elles ont été augmentées pour les années à venir, malgré le ralentissement du nombre total d’immigrants qui seront accueillis.
Indispensable au maintien des services
À Timmins, la mairesse Michelle Boileau souligne qu’il y a eu de bons progrès en matière d’immigration francophone au cours des dernières années.
C’est vraiment le résultat des politiques fédérales.
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La mairesse Michelle Boileau se dit optimiste quant à la sélection de Timmins pour le nouveau programme d’immigration rurale francophone.
Photo: - / Frédéric Projean
Mme Boileau ajoute que si nous voulons maintenir le niveau de services en français à Timmins, […] il faut vraiment se concentrer sur l’immigration francophone.
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Incertitude pour les mois à venir
Thomas Mercier affirme qu’il y a de bonnes nouvelles concernant le nouveau programme d’immigration francophone en milieu rural, mais l’annonce officielle n’a pas encore eu lieu.
Est-ce que cela arrivera ?
s’interroge-t-il, en référence à la prorogation du Parlement et à un éventuel changement de gouvernement.
Selon lui, il n’y aurait pas nécessairement de déclin de l’immigration francophone sous un gouvernement conservateur, mais il n’y aurait probablement pas non plus de progrès.
Nous aimerions absolument que les programmes continuent
» a pour sa part déclaré Michelle Boileau.
Nous continuerons de promouvoir l’immigration francophone, notamment à l’extérieur du Québec.
Le maire de Timmins admet qu’il y a des craintes lorsqu’il y a un changement de gouvernement.
De son côté, Fabien Hébert souhaiterait voir des programmes favorisant les étudiants étrangers, notamment pour les établissements postsecondaires francophones.