la grippe se multiplie, les urgences sont débordées

la grippe se multiplie, les urgences sont débordées
la grippe se multiplie, les urgences sont débordées

Tendance déjà annoncée dans son dernier bulletin de Santé publique , le virus de la grippe progresse, y compris dans le département. Vendredi 3 janvier 2025 aux urgences du centre hospitalier de Niort, le Dr Farnam Faranpour tire la sonnette d’alarme. Son service est bouché. « Il faut éviter de venir aux urgences et composer le 15, quand cela est possible »alerte le chef de division. « Actuellement, nous avons 52 adultes hospitalisés pour des infections respiratoires. Vingt-cinq patients attendent, faute de places suffisantes. Ces chiffres n’incluent pas les hospitalisations en pédiatrie. »

Lundi soir j’avais quarante-cinq patients dans les couloirs

Frédéric Pain, chef des urgences à Faye-l’Abbesse

La majorité des patients sont hospitalisés pour la grippe : une trentaine au total. « Des patients atteints de formes virales grippales très agressives, qui nécessitent une assistance respiratoire. Le nombre d’hospitalisations dues au Covid, avec huit personnes, arrive en deuxième position. » Plusieurs cas d’infections dues aux virus respiratoires syncytiaux (VRS) ont également été rapportés. Il s’agit du même virus qui touche principalement les nouveau-nés. « Chez l’adulte, cela peut provoquer des problèmes respiratoires importants. Nous avons cinq personnes dans ce scénario. Nous avons également des patients atteints de rhinovirus. » Finalement, l’hôpital de Niort a rendu obligatoire le port du masque en son sein. « Pour les visiteurs ou les professionnels de santé entrant dans le secteur de la santé. »

Reporter les soins pour compenser le manque de lits

Situation encore plus critique au centre hospitalier du Nord-Deux-Sèvres (CHNDS) à Faye-l’Abbesse où le chef des urgences, le Dr Frédéric Pain, a évoqué une réunion de cellule de crise mardi 7 janvier 2025 au matin. « Nous allons mettre en place le Plan Blanc, reprogrammer les soins qui peuvent être différés pour traiter en priorité les urgences. Lundi soir, j’avais 45 patients dans les couloirs, sans suffisamment de places disponibles. Il ne s’agissait pas de pathologies uniquement dues au virus de la grippe. Il y avait aussi une pneumonie. » Comme son homologue de la capitale départementale, le chef des urgences demande à la population, “dans la mesure du possible”se diriger d’abord vers son « médecin traitant » plutôt que de venir directement aux urgences de l’hôpital.

Covid-19 : l’activité reste faible

En revanche, du côté du Covid-19, en médecine de ville et dans les hôpitaux, le niveau d’activité reste faible. Données de Santé Publique France confirmées par le Dr Catherine Frigot à la pharmacie Donjon du centre-ville de Niort. « Nous avons fait beaucoup de tests jusqu’à la fin de cette année. Les gens étaient soucieux de ne pas contaminer leur famille pendant les vacances. Aucun n’était positif. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas. Le virus circule mais pas à un niveau élevé. »

Un stock de vaccins épuisé

« Concernant la grippe, ce qui est dommage c’est que certains se réveillent seulement maintenant pour se faire vacciner. Nous n’en avons plus ! Fabriquer un vaccin est complexe. Nous ne pouvons pas avoir de réapprovisionnement. »

Concernant la bronchiolite qui touche les nourrissons de moins de 2 ans, « la fin de l’année est marquée par un ralentissement de l’épidémie »indique toujours dans son bulletin de Santé Publique France.

A Melle, le président de la chambre syndicale des pharmaciens avoue avoir été ” surpris “ au pic de l’épidémie de bronchiolite en novembre. « Dans la mesure où un effort avait été fait pour vacciner les femmes enceintes et protéger les nouveau-nés avec le vaccin Beyfortus »précise le pharmacien. Même si les vaccinations contre la grippe ont progressé cette saison, cette dernière reste vigilante : « Depuis quelques jours, les choses commencent à s’emballer. »

 
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