« Le plus exigeant était d’agir sur le territoire français pour nos compatriotes », déclare un volontaire de la Croix-Rouge catalane

« Le plus exigeant était d’agir sur le territoire français pour nos compatriotes », déclare un volontaire de la Croix-Rouge catalane
« Le plus exigeant était d’agir sur le territoire français pour nos compatriotes », déclare un volontaire de la Croix-Rouge catalane

Franck Mignan, résidant à Saint-Cyprien, est volontaire à la Croix-Rouge française. Il a œuvré à la distribution de biens de première nécessité aux sinistrés du nord de l’île ravagée de Mayotte après le passage du cyclone Chido en décembre dernier.

Le tsunami de 2004 dans l’océan Indien, le tremblement de terre de 2010 en Haïti, l’ouragan Irma en 2017 sur l’île de Saint-Martin… Franck Mignan a plus d’une fois parcouru le globe pour venir en aide aux plus vulnérables. « Par vocation »acquiesce ce membre de l’équipe d’intervention humanitaire d’urgence (ERU) de la Croix-Rouge française qui a grandi avec un père pompier dans le Loiret. Le quadragénaire est un expert « secours » dans la distribution de biens de première nécessité. « Notre rôle est d’évaluer les catastrophes pour mettre en place une réponse rapide en fournissant des kits d’urgence afin que les personnes touchées puissent continuer à vivre »précise cet habitant de Saint-Cyprien engagé le 17 décembre sur l’archipel de Mayotte.

La Croix-Rouge française apporte soutien et secours aux populations touchées par le cyclone Chido à Mayotte.
RD

Nos collègues mahorais de la Croix-Rouge ont participé à cette distribution alors qu’ils étaient eux-mêmes touchés.

« Nous avons l’habitude d’intervenir dans les pays en développement. Là, le plus grand défi pour nous, c’était d’agir sur le territoire français, pour nos compatriotes. »» s’émeut Franck Mignan, qui auparavant n’avait parcouru Mayotte que deux jours. « Le contraste à mon arrivée était flagrant. J’ai trouvé une végétation détruite, des bangas (bidonvilles) dévastés, des routes fermées, des populations privées d’eau et d’électricité. Sur place avec mon partenaire, nous avons évalué les besoins, établi les commandes de matériel de secours et distribué le nécessaire aux sinistrés, énumère le volontaire qui, un temps, fut employé de la Croix-Rouge. Le plus urgent était de pouvoir donner à manger et à boire à la population à l’aide de pompes et de pastilles de purification d’eau, de seaux, de jerrycans.

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Dans tout le nord de l’île, cet encadrement en matière d’urgence et de premiers secours a également fourni des kits d’hygiène, des kits de vaisselle dits « familiaux », et des outils dits de « reconstruction ». Et je me suis vite rendu compte que « Nos collègues mahorais de la Croix-Rouge ont participé à cette distribution alors qu’ils étaient eux-mêmes touchés. Je me suis assuré qu’ils étaient bénéficiaires. C’était touchant de travailler avec eux. C’est aussi ça, la Croix-Rouge. Grâce à nos donateurs, nous rencontrons tous nos bénéficiaires et leur remettons ce dont ils ont besoin. Il souligne : « Cette mission va durer sur le long terme, il y a encore beaucoup de souffrances et de blessés. Il va falloir continuer à faire preuve de solidarité. Pour ma part, il est possible que je retourne à Mayotte.

 
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