Dakar, 7 jan (APS) – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a affirmé lundi soir qu’aucune discussion ni négociation avec la France n’avait précédé la décision du Sénégal de mettre fin à la présence militaire française sur son sol.
Le chef du gouvernement a réagi dans un message publié sur le réseau social X aux déclarations faites le même jour par le président français Emmanuel Macron lors d’une rencontre avec des diplomates français.
Cette réunion était organisée alors que le Tchad, le Sénégal et la Côte d’Ivoire annonçaient la fermeture des bases militaires françaises établies dans ces trois pays.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient déjà renvoyé les soldats français.
« Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence. Comme nous sommes très polis nous leur laissons la priorité dans l’annonce. Ne vous y trompez pas, il a parfois fallu pousser. Ce n’est pas parce que nous sommes polis, corrects et que nous nous réorganisons qu’il faut se retourner contre nous en disant que nous sommes chassés de l’Afrique”, a déclaré le chef de l’Etat français.
Il a ajouté que dans beaucoup de ces pays, les dirigeants ne voulaient pas supprimer l’armée française ni la réorganiser. « Nous l’avons abordé ensemble. C’est un partenariat. Nous sommes en train d’ouvrir un partenariat de sécurité.
« Je veux dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ni négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal relève de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain », a répondu le Premier ministre sénégalais.
Le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé le 31 décembre la décision du Sénégal de mettre fin à toute présence militaire étrangère sur le sol sénégalais d’ici 2025.
De son côté, le gouvernement tchadien a exprimé dans un communiqué sa « profonde préoccupation » suite aux propos du président de la République française qui traduisent, selon les autorités tchadiennes, « une attitude méprisante à l’égard de l’Afrique et des Africains ».
AK