Face à la grippe, de nombreux plans blancs lancés en

Face à la grippe, de nombreux plans blancs lancés en
Face à la grippe, de nombreux plans blancs lancés en France

Face à l’afflux massif de patients atteints de virus respiratoires, plusieurs hôpitaux ont décidé de renforcer leurs équipes.

Une situation sanitaire qui ne cesse de se dégrader. En ce début d’année 2025, les virus hivernaux, notamment respiratoires, mettent à rude épreuve les services hospitaliers du pays.

Selon le dernier bulletin de Santé publique (SPF), publié jeudi 2 janvier, l’épidémie de grippe s’est renforcée et touche désormais tous les départements de France.

« L’épidémie est à son paroxysme et je pense que nous n’avons pas encore atteint le pic. C’est surtout une épidémie qui touche fortement les patients âgés et pathologiques qui se retrouvent chaque année sur des civières pendant des heures aux urgences”, analyse pour BFMTV le professeur Louis Soulat, vice-président du syndicat Samu-Ergences en France.

Personnel mobilisé

En effet, au moins 19 établissements ont été contraints ces dernières heures de déclencher leur plan blanc afin de renforcer leurs équipes face à l’afflux de nouveaux patients et de mettre en place des moyens supplémentaires. Ce fut par exemple le cas lundi 6 janvier au CHU de Nantes, à l’hôpital de Lons-le-Saunier dans le Jura et dans plusieurs établissements du Vaucluse.

Ce plan blanc a également été déclenché conjointement par les centres hospitaliers de Toulon et de Hyères, dans le Var, deux établissements débordés.

En fin de semaine dernière à Toulon, 250 admissions aux urgences ont été enregistrées, contre 150 habituellement, et un tiers des patients en réanimation y souffraient de la grippe. Par ailleurs, le week-end dernier, le Samu local a dû gérer 2 000 appels quotidiennement.

« Il y a beaucoup de personnel qui revient faire des heures supplémentaires et nous avons aussi recours à l’intérim. Nous suivons la situation en cellule de crise au quotidien pour pouvoir adapter l’organisation à tout moment », a déclaré sur BFMTV Yann Le Bras, directeur général du Centre hospitalier intercommunal de Toulon – La Seyne-sur-Mer.

Manque de lits et faible vaccination

A Nantes, la situation est également chaotique au CHU de la ville, où des opérations ont dû être annulées pour soigner de nouveaux patients. Sur BFMTV, Jérémy Beurel, secrétaire adjoint FO au CHU de Nantes, met en avant la politique menée pour l’hôpital depuis des années.

«On peut parler de l’épidémie de grippe, mais surtout on peut aussi parler du fait que depuis des années on a de moins en moins de lits dans les hôpitaux, de moins en moins de personnel, donc dès qu’on a un pic de richesse. Nous ne parvenons plus à l’absorber correctement contrairement à il y a quelques années », déplore-t-il.

Un autre fait qui inquiète est le taux de vaccination contre la grippe relativement faible parmi les Français les plus à risque. Fin novembre, les autorités sanitaires avaient relancé l’appel à la vaccination contre cette maladies’inquiéter d’un déclin de la pratique.

Le nombre de doses de vaccins délivrées contre la grippe avait en effet baissé de 5%, avec 8 millions alors enregistrées contre 8,4 millions sur la même période de 2023, selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France qui a évoqué à l’AFP un “mauvais départ”. à la campagne de vaccination ».

Caroline Dieudonné, Jasmine Bousquet, Mathis Menu with Hugo Septier

 
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