Le 6 janvier 2005, l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Louis J. Robichaud, est décédé.
Un jeune premier ministre acadien
Né en 1925 à Saint-Louis-de-Kent, Louis J. Robichaud s’intéresse très vite à la politique active.
En 1952, à l’âge de 27 ans, il est élu au Parlement du Nouveau-Brunswick.
En 1958, il est choisi chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick.
Agé de 34 ans en 1960, il remporte les élections générales provinciales et devient premier ministre du Nouveau-Brunswick.
Il est seulement le deuxième Acadien à occuper ce poste depuis la naissance de la Confédération canadienne en 1867.
Le 6 janvier 2005, le journaliste Achille Michaud présentait à Téléjournal/Le Point une courte biographie de Louis J. Robichaud.
Rapport biographique du journaliste Achille sur Louis J. Robichaud au moment de son décès
Dans les années 1960, partout au Canada, souffle un vent de réforme auquel Louis Robichaud participe pleinement.
Louis J. Robichaud a notamment déployé son programme politique Chance égale
afin que la population acadienne ait les mêmes droits économiques et sociaux et les mêmes services que la communauté anglophone de la province.
Il fait notamment adopter la Loi sur les langues officielles qui fait du Nouveau-Brunswick la seule province bilingue au Canada.
Il a également contribué à la construction d’une structure éducative francophone complète au Nouveau-Brunswick, dont le point culminant a été la création de l’Université de Moncton.
Louis J. Robichaud a également modernisé et rendu le système de santé du Nouveau-Brunswick plus accessible en abolissant la taxe sur les primes d’hospitalisation.
Il favorise également le développement des industries forestière et minière.
Ces réformes suscitent souvent une opposition, notamment de la part d’une partie de la communauté anglophone du Nouveau-Brunswick ainsi que des élites économiques de la province.
En 1970, il est battu aux élections générales par le Parti conservateur dirigé par Richard B. Hatfield.
Louis J. Robichaud a été nommé au Sénat du Canada en 1973, d’où il a poursuivi sa lutte pour le bilinguisme et l’unité nationale canadienne.
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